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Cette autorité dont les enfants ont besoin.

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Cette autorité dont les enfants ont besoin. Empty Cette autorité dont les enfants ont besoin.

Message par ptitbrune Mer 24 Nov - 15:08

Ci dessous mes notes sur la conférence,
animée par Martine Mas et Patrice Le Neveu, thérapeutes familiaux de l’association ACCORE. Ils s’appuient sur la systémique.

Préambule :
L’enfant a besoin de ressentir que le parent est un adulte sur lequel on peut s’appuyer.
L’autorité permet de tisser le lien social.
L’autorité n’est pas que du ressort des parents, elle est liée à un contexte familial et social également. Elle se base sur la complémentarité des adultes par rapport à l’enfant.

Exposé :
1) Développement de l’enfant de 1 ans à 3 ans.
Basé sur le livre « Tout se joue avant 6 ans » du Dr Fitzhugh Dodson

- Période clé de l’enfance
- L’enfant ne s’intègre pas, ou peu à un contexte social.
- Besoin de sa mère pour vivre et interagir avec le monde.
- Il est têtu et inflexible
- Il vie dans l’instantané et ne comprend pas le compromis
- Il a besoin de routine, refuse tout changement qui n’est pas demandé par lui.
- Les émotions sont violentes avec des sautes d’humeurs.
- Il se sécurise par ce qu’il connaît, l’inconnu lui fait peur.

LES REGLES ET LES LIMITES doivent être SOUPLES.
Elles doivent être cohérentes.

Il faut différencier le sentiment (qui est spontané) des actes.
Le « Faire » pose problème, pas le « Penser faire »

Cette âge pourrait être comparé à une « mini adolescence »
Il faut donc poser des limites sensées et logiques : A vous et à votre enfant.

2) Les enjeux de l’autorité

L’autorité est un échange dont on doit évaluer l’acceptation.
Il faut trouver le moyen terme entre « TROP » d’interdits et « PAS ASSEZ », laisser faire.

Quand l’autorité est dans un extrême bien souvent, l’enfant peut se retrouver perdu face à ses sentiments. Autrefois, on ne laissait pas l’enfant s’exprimer, ni même parler. Il est donc fréquent de voir des parents reproduire ces schémas.

=> Laissez exprimer ses sentiments et notamment les négatifs comme la colère, la peur, l’inquiétude…
Cela permet de faire le lien avec la façon de s’exprimer et de se comporter.
Cette verbalisation va élaborer la conscience, et ce pendant les 5 premières années de vie.
Le langage est primordial, car il donne accès à la maitrise.

L’autorité quand il n’y en a pas assez est interprétée par un désintérêt, un abandon.

Jamais on ne parle de l’autorité qui fonctionne, celle de l’apprentissage de la vie sociale, des codes sociaux.

Le défaut d’intégration de notions, ouvrent la porte à la loi de la jungle, la loi du plus fort.
Cela pousse au ghetto, forme des clans ou se reforme une autorité déviante et abusives. La révoltes des exclus pousse à se construire contre et refuser la loi extérieur qui ne fait plus autorité.

Or le constat actuel est que cette autorité fait défaut dans toutes les classes sociales.

Pourtant il faut se garder de généraliser les mises en lumière des médias, car bien souvent ce sont des « phénomènes marginaux »

Par exemple, on peut voir des parents contester le professeur, sa décision d’autorité, en oubliant le motif de cette décision.
Le prof dans ce cas est nié. Ainsi l’autorité ne serait valable que dans la famille, le clan.

L’enfant se sent non sécurisé et oppose à l’extérieur un refus avec violence.

L’autorité doit se baser sur l’échange, il faut expliquer et entendre la difficulté de l’enfant à accepter. Mais maintenir sa décision.

Attention également à l’autoritarisme et l’abus de pouvoir, car cela empêche la reconnaissance de l’autre comme différent, sachant que le renoncement à sa toute puissance s’accompagne souvent d’angoisses.

Ce respect de l’autre permet à l’enfant de se reconnaître en temps que sujet, puis de reconnaître l’autre en temps que sujet également.

C’est pendant cette petite enfance que l’on apprend à se confronter au monde.

=> Mettre des mots, avec sérénité, cela rassure et donne un cadre. Il est important de ne pas se déconnecter de ses propres limites de parent.

L’adolescence est une période de révision du cadre donné par l’adulte pendant l’enfance, pour être bien sur des règles sociales avant d’entrer dans la société à l’âge adulte.

Notes lors des questions-réponses :

Attention aux mots maladroits : par exemple si l’enfant défie l’autorité en refusant de sortir du magasin, dire : « Attention, je vais te laisser là » est interprété comme un abandon.

Est-ce que mes parents seront toujours là ? J’ai besoin d’interdit à transgresser pour me le prouver.
C’est rassurant de pouvoir dire à ses copains « mes parents ne veulent pas » car ce sont bien les parents qui endossent la responsabilité en cas de débordement dans une soirée ado par exemple.
Du reste, souvent après coup ils sont bien contents qu’il y ai eut ces interdits, car ils sentent leur incapacités à gérer les situations trop compliquées.

L’enfant a besoin de vérifier que la punition tombe bien, que les parents aient des paroles fiables.
Si l’enfant peut transgresser sans intervention du parent, alors il angoisse en pensant qu’ils se fichent de lui.
Ce défi à l’autorité est une demande de réassurance.

Attention de maintenir le professeur comme un délégué de l’autorité, car il confie son enfant à ce prof. L’enfant doit donc être sur de pouvoir être en confiance face à se professeur en qui le parent à confiance.

Désavouer un professeur, revient à le nier et à désocialiser l’enfant qui pense qu’hors de la famille il est tout puissant.

Avec une même éducation, ma grande fille est facile et tout roule, alors que la petite, elle refuse sans cesse cette autorité.

Chaque enfant est différent, et l’autorité doit s’adapter, pas les regles.
L’autorité est une relation.

Cela revient aussi à affirmer, et aider l’enfant à trouver sa place dans un monde ou tout le monde est différent. Chaque enfant à sa propre histoire.

L’adulte est un accompagnant, l’enfant se détache de ses parents dès la naissance.
Autorité doit être consentie, à 18 ans, l’autorité perdure, seulement l’enfant à acquis la liberté de partir. Mais sous le toit des parents, l’autorité (les règles) continue.

En réponse à la question BICYCLE, sur l’utilisation en cas de crise de l’autoritarisme pour essayer de contenir les débordements.

Autoritarisme, est différent d’une autorité qui doit s’exprimer de manière plus musclée. C’est la constance de cet autoritarisme qui montre l’excès de pouvoir
Bien sur il va beaucoup questionner sur l’injustice : C’est un sentiment, auquel on oppose trop souvent un raisonnement.

Il nous met en garde de ne pas enfermer l’enfant dans la pathologie, que l’autorité doit pouvoir s’exprimer tout de même, et que surprotéger un enfant va l’encourager à en jouer, à y mettre des enjeux…

BICYCLE précise: Bien souvent dans ce débordement ; l’autorité est posé pour autre chose que l’acte reproché, c’est donc en cela que cela peut s’assimiler à de l’autoritarisme.

Il faut accepter également les débordements et ses propres limites.
WINICOT parlait de la suffisamment bonne mère, sous-entendu que la perfection est également un frein.

Par exemple, quand l’enfant est en danger, la claque part : Alors on peut s’excuser : « excuse moi j’ai eu peur »
Accepter ses limites c’est également accepter celle de l’enfant.

Les refuser c’est décourager l’enfant : « Jamais je ne pourrais satisfaire mes parents. »

=> Attention, on peut expliquer, mais ne pas se justifier.

Utiliser la rigidité, c’est bien souvent un moyen de contenir car en dessous c’est fragile, il y a une peur.

Un des écueils à l’autorité c’est la peur des parents.

Le dire permet de nommer les émotions.
On peut dire également : J’entends, je sais que tu peux faire ceci, mais moi je ne suis pas prêt à le faire.

Quelque fois, on n’a pas envi de voir son enfant grandir, mais ce frein est levé par l’enfant qui va le combattre.

Un professeur : Quand je ne mets pas d’affect, ça se passe mieux.
=> Affect est différent de l’enjeu affectif. L’affect est nécessaire, mais il ne doit pas être un enjeu.

Il n’y a pas que l’autorité, le lien provient de jeux, d’histoires, de ballades, de plaisirs partagés….

Actuellement on vit dans un monde de communication et l’enfant, très tôt sait communiquer, ils argumentent plus qu’avant.

De même il faut se rappeler que cette apparente précocité du langage, n’est que sur le langage, mais que pour tout le reste c’est un petit enfant.

Une bonne méthode pour vérifier que l’autorité a fonctionné, c’est de voir si le comportement de l’enfant est acquis à l’extérieur.

Certains enfants montrent une insatisfaction dans la parole mais les actes disent autres choses : Si le parent lutte contre ces paroles, alors l’enfant fini par dire que guerre lasse : tu n’as rien compris (sous entendu, tu n’as pas reçu mes messages non verbaux)

Une maman : je ne l’emmène plus dans les sorties de familles, car il gâche tout.
=> Il faut insister, car c’est constructif le partage en famille, et plus tard il sera content de l’avoir fait quand même.

Cela rassure également l’ado quand on insiste pour qu’il participe aux manifestions familiales, même s’il refuse, car il grandi et a d’autres aspirations, c’est rassurant de savoir que l’on fait quand même partie de la famille.

Le film pourri, quand il est devant les copains, devient un sujet de fanfaronnade : Moi je l‘ai vu !

L’autorité doit être conjointe entre les 2 parents. Disqualifier un parent est très anxiogène, car la décision n’est pas maintenue de l’un à l’autre.

Un divorce est une séparation du couple amoureux, pas du couple de parent.
Dans une famille monoparentale, l’enfant doit rester à sa place et ne pas prendre une place d’adulte, le confident de maman, l’autorité de la famille… etc.

Quand 2 parents ne sont pas d’accord, la discutions doit avoir lieu en dehors de l’enfant. C’est angoissant, d’avoir un oui, un non, et de ne plus savoir.
Les ouis ET les nons doivent être portés par les 2 parents.

On a le droit de dire : Nous n’étions pas d’accord, mais nous avons trouvé ce compromis… et tu dois…

Une maman parlait d’épisodes où l’ado va jusqu’au bout du bout de l’autorité.
En temps que parent c’est l’incompréhension, comment analyser cela ?

=> Il faut laisser l’enfant faire son expérience extrême de l’autorité.

EVITER L’ECUEIL DE METTRE DES ENJEUX SUR TOUS LES ACTES DE L’ENFANT.
Il est en pleine révolution intérieur, dans une sorte de pulsion. On ne peut donc pas lui demander des comptes, il ne sait pas pourquoi non plus.

Bicycle expose la technique de différer le conflit. Réponse : tout le monde a des hauts et des bas…

NDLR : Nous tenons à préciser que nous ne disions pas à cette maman que son enfant est cyclothymique, mais nous souhaitions lui proposer une technique, qui pouvait être utile cyclo ou pas.

Nous tenons également à signaler, que nous comprenons la réaction des conférenciers vis-à-vis de cette maman et de la possible mauvaise interprétation de nos propos.

Mais ce genre de réaction à notre encontre, nous famille ayant un enfant cyclothymique est extrêmement difficile à vivre, car c’est encore un déni de notre réalité, de notre quotidien. Le degré des conflits qui se passent chez nous, leur récurrence malgré l’autorité, semble incompréhensible pour celui qui ne l’a pas vécu pendant un certain temps.
Hélas, il semble que l’incompréhension soit également de mise chez les thérapeutes.

Conclusion :

  • Ne pas mettre la barre trop haute,
  • Se rappeler de nous enfant, nous avons transgressé également.
  • Il faut tenir ce que l’on annonce, être fiable dans sa communication à l’enfant.
  • Garder la communication et mettre des mots sur les choses.
  • La communication doit être un échange : J’envoie un message et je m’assure qu’il est bien reçu. Il doit y avoir des choses de vous dedans (sinon c’est une communication-slogan)
  • Mettre des mots, pour éviter les pulsions.

  • Les parents font se qu’ils peuvent et ACCORE lutte contre la culpabilisation systématique des parents.

Conclusion Bicycle :
Conférence utile rappelant les bases de ce qu’est l’autorité. Il est utile de revisiter les bases pour les parents d’enfants cyclothymiques qui parfois en perdent leur latin !
Il peut être intéressant aussi de suivre une thérapie familiale systémique qui peut aider à redresser les fondations de l'éducation et du rapport parent/enfant.
Mais il semble que le plus grand appuis que les familles peuvent trouver actuellement soit auprès des spécialistes de la cyclothymie, et de la cyclothymie juvénile.
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