TOC : Troubles Obsessionnels et Compulsifs

[sweetdy]

Trouble obsessionnel compulsif cyclothymique : Caractéristiques cliniques d'une entité négligée et non reconnue

AuteurHANTOUCHE E. G. ⁽¹⁾ ; DEMONFAUCON C. ⁽²⁾ ; ANGST J. ⁽³⁾ ; PERUGI G. ⁽⁴⁾ ; ALLILAIRE J. F. ⁽¹⁾ ; AKISKAL H. S. ⁽⁵⁾ ;
Affiliation(s) du ou des auteurs
⁽¹⁾ Centre de l'humeur, Département de psychiatrie adulte (Service du Pr JF Allilaire), Hôpital Pitié-Salpêtrière, 47 bd de l'Hôpital, 75013 Paris, FRANCE
⁽²⁾ AFTOC, 12 rue Alfred Lasson, 78250 Mezy-sur-Seine, FRANCE
⁽³⁾ Hôpital Psychiatrique Universitaire de Zurich, SUISSE
⁽⁴⁾ Institut psychiatrique de Pise, ITALIE
⁽⁵⁾ International mood center, UCSD, La Jolla, Californie, ETATS-UNIS

Résumé
Objectif L'étude des liens entre le Trouble Obsessionnel Compulsif (TOC) et les troubles de l'humeur a été essentiellement focalisée sur la dépression. Cependant, la comorbidité bipolaire au sein du TOC mérite une attention particulière. Méthode À partir d'une enquête française réalisée avec la collaboration de l'AFTOC (Association Française des sujets souffrant de TOC), le taux de bipolarité atténuée comorbide au TOC a été estimé à 30 % pour les épisodes hypomaniaques et à 50 % pour la cyclothymie. Résultats Les caractéristiques du sous-groupe TOC avec cyclothymie (n = 302) sont comparées à celles du sous-groupe TOC sans cyclothymie (n = 272). À travers ces analyses comparatives, la présence d'une cyclothymie associée au TOC semble influencer la sémiologie du TOC (obsessions agressives, impulsives, religieuses, sexuelles et compulsions de répétitions, de contrôle et d'amassage), son cours évolutif, les risques potentiels (dépression plus intense et récurrente, comportement suicidaire augmenté, hospitalisations psychiatriques plus nombreuses), ainsi qu'une réponse moins favorable au traitement anti-TOC. Conclusion En raison de sa fréquence élevée et des caractéristiques différentielles, le TOC cyclothymique mérite d'être abordé en tant qu'une variante spécifique et distincte du TOC.

Revue La Presse médicale ISSN 0755-4982 CODEN PRMEEM

Source 2002, vol. 31, n^o14, pp. 644-648 (12 ref.)

Editeur Masson, Paris, FRANCE (1983) (Revue)

Mots-clés français
Trouble humeur ; Trouble anxieux ; Association ; Cyclothymie ; Symptomatologie ; Homme ; Obsession compulsion ;

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Trouble obsessionnel compulsif et bipolarité atténuée chez l’enfant et l’adolescent : résultats de l’enquête « ABC-TOC »


Auteurs F Kochman ^1, E.G Hantouche ², B Millet ³, S Lancrenon ⁴, C Demonfaucon ⁵, I Barrot ⁵, H.S Akiskal ⁶
Affiliation(s) du ou des auteurs
¹ EPSM Agglomération Lilloise, avenue Leclerc, 59871 Saint-André, France
² centre de l’Humeur, département de psychiatrie, hôpital Pitié-Salpêtrière, 47, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France
³ SHU, hôpital Sainte-Anne, 1, rue Cabanis, 75014 Paris, France
⁴ SYLIA-STAT, 49, rue Aristide Briand, 92160 Antony, France
⁵ AFTOC,12, rue Alfred Lasson, 78250 Mezy-sur-Seine, France
⁶ International Mood center, UCSD, 9500 Gilman Drive, La Jolla, California 92093-0603, USA

	Résumé

Il existe de nos jours un net contraste entre la rareté des publications francophones concernant le trouble obsessionnel compulsif (TOC) chez l’enfant et l’adolescent et la prévalence de cette maladie selon les évaluations les plus récentes. Nous présentons les résultats épidémiologiques et cliniques d’une vaste enquête nationale baptisée « ABC-TOC » à partir de laquelle nous avons extrait les dossiers complets émanant de 36 patients âgés de moins de 16 ans.

Il en ressort que le TOC dans cette classe d’âge est caractérisé par le cumul de nombreuses obsessions et compulsions concomitantes dont l’évolution est labile et fluctuante, souvent marquée par une irritabilité et des troubles du comportement au premier plan. Il existe par ailleurs une pathologie comorbide marquante et très peu étudiée : le trouble bipolaire atténué (17,4 % des patients) annoncé par un tempérament cyclothymique (43 %), dont la coexistence semble fortement liée à un risque suicidaire avéré : plus d’un tiers des sujets de cette étude ont clairement envisagé de mettre fin à leurs jours et trois d’entre eux (9,7 %) ont commis plusieurs tentatives de suicide depuis le début de leur trouble.