Ma fille est en hypomanie - opposition au traitement
3 participants
Le forum de Bicycle :: Interférences de la cyclothymie dans la vie :: A LA MAISON - Hygiène de vie - Education
Page 1 sur 1
Ma fille est en hypomanie - opposition au traitement
Hello
Je viens de parcourir le post, vous avez du courage, mesdames.
Alors chez nous, c'est le contraire : on ne pourrait presque pas sortir tellement elle est contente de sortir.... Pour sortir, nous on prévient à l'avance, longtemps à l'avance, pour diluer les émotions "positives" (on se comprend sur le sens de ce mot ici) et calmer le jeu le jour J.
Dimanche, il y avait le salon du chocolat du coin. Elle avait invité sa copine. Son père était rentré (il n'est pas là la semaine). Déjà vendredi soir lorsque mon mari est arrivé, c'était chaud. Samedi, j'étais sur les charbons ardents, dimanche, j'étais incontrôlable.
Samedi, je suis sortie de table à midi pour échapper à sa main-mise. Ce n'était plus possible tout ce bruit, cette insolence, ces cris, ses paroles qui ne veulent rien dire, ces argumentations qui n'ont ni queue ni tête.
Je parle de moi, là ? Oui ! Parce que moi, ce n'est rien à côté d'elle !!!!!! Son excitation rejailli sur moi à moindre échelle (enfin moindre dans le sens plus petite).
C'était une diarrhée verbale : il n'y avait que sa voix tout le temps dans tout l'espace sonore. Lorsqu'elle se taisait (pendant 3 secondes après que j'ai demandé le silence lorsqu'elle arrivait à se taire) s'était pour me chuchoter quelque chose qui me demandait encore de m'occuper d'elle. Elle était partout autour de moi, je ne voyais qu'elle, je ne pouvais penser qu'elle.
Le dimanche, moi, je n'ai pas pu sortir : la supporter dans la voiture, la supporter à tout vouloir goûter toucher, supporter la foule, c'était devenu impossible.
Ils sont rentrés, je l'ai entendu claquer ses talons depuis la route. J'étais dans la maison, fenêtre fermée, à une vingtaine de mètres. Elle a couru dans l'allée, s'est jetée dans le salon mais elle avait commencé à discourir depuis que la porte d'entrée était entre-ouverte. J'ai tendu ostensiblement l'oreille à son récit (mais je me bouchais les oreilles mentalement parce que c'était vraiment insupportable, tous ces cris). Et je lui ai proposé un bain. Mince ! Elle m'a répondu non "pas le temps" !
Je ne sais pas ce qui s'est passé après, je me suis plongée dans des sudoku pour faire un mur entre le monde et moi et mon mari a pris en main les choses.
Je n'ai dîné que lorsqu'elle est monté se coucher. Elle a trouvé le moyen de redescendre.
Mis à part çà, mis à part la torture qu'elle me fait subir, mis à part les échanges houleux entre moi et mon mari, mis à part qu'elle nous pourrit la vie avec sa cyclo, mademoiselle ne veut pas de traitement. Mais moi, je crois que quitte à avoir un jouet qui me bippe lorsqu'il est l'heure de ceci ou de cela, mon jouet va bipper à l'heure de SON médoc après notre prochain rendez-vous chez le psy.
Je viens de parcourir le post, vous avez du courage, mesdames.
Alors chez nous, c'est le contraire : on ne pourrait presque pas sortir tellement elle est contente de sortir.... Pour sortir, nous on prévient à l'avance, longtemps à l'avance, pour diluer les émotions "positives" (on se comprend sur le sens de ce mot ici) et calmer le jeu le jour J.
Dimanche, il y avait le salon du chocolat du coin. Elle avait invité sa copine. Son père était rentré (il n'est pas là la semaine). Déjà vendredi soir lorsque mon mari est arrivé, c'était chaud. Samedi, j'étais sur les charbons ardents, dimanche, j'étais incontrôlable.
Samedi, je suis sortie de table à midi pour échapper à sa main-mise. Ce n'était plus possible tout ce bruit, cette insolence, ces cris, ses paroles qui ne veulent rien dire, ces argumentations qui n'ont ni queue ni tête.
Je parle de moi, là ? Oui ! Parce que moi, ce n'est rien à côté d'elle !!!!!! Son excitation rejailli sur moi à moindre échelle (enfin moindre dans le sens plus petite).
C'était une diarrhée verbale : il n'y avait que sa voix tout le temps dans tout l'espace sonore. Lorsqu'elle se taisait (pendant 3 secondes après que j'ai demandé le silence lorsqu'elle arrivait à se taire) s'était pour me chuchoter quelque chose qui me demandait encore de m'occuper d'elle. Elle était partout autour de moi, je ne voyais qu'elle, je ne pouvais penser qu'elle.
Le dimanche, moi, je n'ai pas pu sortir : la supporter dans la voiture, la supporter à tout vouloir goûter toucher, supporter la foule, c'était devenu impossible.
Ils sont rentrés, je l'ai entendu claquer ses talons depuis la route. J'étais dans la maison, fenêtre fermée, à une vingtaine de mètres. Elle a couru dans l'allée, s'est jetée dans le salon mais elle avait commencé à discourir depuis que la porte d'entrée était entre-ouverte. J'ai tendu ostensiblement l'oreille à son récit (mais je me bouchais les oreilles mentalement parce que c'était vraiment insupportable, tous ces cris). Et je lui ai proposé un bain. Mince ! Elle m'a répondu non "pas le temps" !
Je ne sais pas ce qui s'est passé après, je me suis plongée dans des sudoku pour faire un mur entre le monde et moi et mon mari a pris en main les choses.
Je n'ai dîné que lorsqu'elle est monté se coucher. Elle a trouvé le moyen de redescendre.
Mis à part çà, mis à part la torture qu'elle me fait subir, mis à part les échanges houleux entre moi et mon mari, mis à part qu'elle nous pourrit la vie avec sa cyclo, mademoiselle ne veut pas de traitement. Mais moi, je crois que quitte à avoir un jouet qui me bippe lorsqu'il est l'heure de ceci ou de cela, mon jouet va bipper à l'heure de SON médoc après notre prochain rendez-vous chez le psy.
sweetdy- Grand-bi
- Messages : 273
Date d'inscription : 02/11/2009
Age : 53
Localisation : centre
Re: Ma fille est en hypomanie - opposition au traitement
Coucou j'ai scindé le sujet, car je trouve que ton témoignage appelle une discussion différente et qui peut aider les internautes.
Le coup du traitement qu'ils ne prennent pas, ou qu'ils oublient... bref qu'ils s'opposent de manière passive ou active, c'est compliqué, car le rebond provoque un UP. Quoique, c'est ptet le UP qui leur donne envie d'arrêter...
Chez moi, le médoc est dans une soucoupe bien en vue aux heures de déjeuners. Je ne dis rien mais je surveille et crois-moi que s'il n'est pas gobé, je lui rappelle!!!
En plus c'est agaçant, parceque quand il est face à EH, qu'on lui propose d'arrêter, là... hop comme par miracle la posologie augmente...
mais de retour à la maison... pfffiout il recommence son opposition!
Ho que oui ils sont usants en up, c'est vrai que ça vire à la torture... Je crois qu'ils sont déjà incapables de respecter leurs propres limites, alors celles des autres!!!!
mdr la diarrhée verbale!!! c'est tellement ça!!!
Franchement, quand j'ai des réunions Bicycle, le premier truc c'est de parler de nos difficultés à vivre leurs nombrils envahissants!!! Jamais de répis!! Rien que de se le dire ça fait un bien fou!!!
Hier j'ai croisé une maman avec son fils Asperger... On avait l'impression qu'elle le couvait, qu'elle était super anxieuse... et une personne présente m'a dit que cela aiderait le gamin si elle lachait un peu...
Je lui ai fait remarqué qu'il ne mesurait pas l'angoisse de la crise.
Le fait que quand on lâche, ça marche un temps mais qu'une cata arrive systématiquement... La peur qu'un petit rien ne déclenche une réaction inadaptée ou un blocage...
On vit tellement tout le temps sur le qui-vive... C'est vrai que ça parait démesuré... que certainement ça grippe des choses, mais ce n'est pas eux qui sont là quand il faut éponger les dégâts...
Je suis sure que si d'autre voyait ta fille babiller, comme c'est que pendant un temps court, ils diraient, mais elle est normale, mais elle est joyeuse... elle veut quoi la mère... Sauf qu'il n'ont pas vécu le blabla pendant des heures!!!!
Le coup du traitement qu'ils ne prennent pas, ou qu'ils oublient... bref qu'ils s'opposent de manière passive ou active, c'est compliqué, car le rebond provoque un UP. Quoique, c'est ptet le UP qui leur donne envie d'arrêter...
Chez moi, le médoc est dans une soucoupe bien en vue aux heures de déjeuners. Je ne dis rien mais je surveille et crois-moi que s'il n'est pas gobé, je lui rappelle!!!
En plus c'est agaçant, parceque quand il est face à EH, qu'on lui propose d'arrêter, là... hop comme par miracle la posologie augmente...
mais de retour à la maison... pfffiout il recommence son opposition!
Ho que oui ils sont usants en up, c'est vrai que ça vire à la torture... Je crois qu'ils sont déjà incapables de respecter leurs propres limites, alors celles des autres!!!!
mdr la diarrhée verbale!!! c'est tellement ça!!!
Franchement, quand j'ai des réunions Bicycle, le premier truc c'est de parler de nos difficultés à vivre leurs nombrils envahissants!!! Jamais de répis!! Rien que de se le dire ça fait un bien fou!!!
Hier j'ai croisé une maman avec son fils Asperger... On avait l'impression qu'elle le couvait, qu'elle était super anxieuse... et une personne présente m'a dit que cela aiderait le gamin si elle lachait un peu...
Je lui ai fait remarqué qu'il ne mesurait pas l'angoisse de la crise.
Le fait que quand on lâche, ça marche un temps mais qu'une cata arrive systématiquement... La peur qu'un petit rien ne déclenche une réaction inadaptée ou un blocage...
On vit tellement tout le temps sur le qui-vive... C'est vrai que ça parait démesuré... que certainement ça grippe des choses, mais ce n'est pas eux qui sont là quand il faut éponger les dégâts...
Je suis sure que si d'autre voyait ta fille babiller, comme c'est que pendant un temps court, ils diraient, mais elle est normale, mais elle est joyeuse... elle veut quoi la mère... Sauf qu'il n'ont pas vécu le blabla pendant des heures!!!!
Re: Ma fille est en hypomanie - opposition au traitement
Moi, c'est quand on me dit que je suis pas assez exigeante que j'ai envie d'égorger les gens.
Comme si c'était simple de gérer l'exigence quand on est soi-même cyclo et que l'on s'adresse à un enfant cyclo...
Il faut gérer les deux humeurs et parfois on lâche pour éviter un clash que l'une ou l'autre ne supportera pas. Cela fait des antécédants pas sympas pour être exigeant....
Couver, quand il n'y a que la cyclo, ce n'est pas assez flagrant pour que cela se voit. Lorsque l'on évite de la mettre dans telle situation parce que son humeur ne s'y prête pas, c'est souvent discret, o ntrouve une excuse. Lorsque je la prends à part pour lui glisser de gérer son émotion, c'est discret. Il n'y a qu'une fois où j'ai du dire "elle ne peut pas" mais encore c'était avec quelqu'un qui connaissait sa cyclo et qui a un membre de sa famille qui est bipolaire, alors, je pouvais m'exprimer.
Mais sinon, oui, tout le monde la trouve géniale ma fille. Parce qu'à l'extérieur, elle est bien obligée de gérer plus et donc cela fait autant à relâcher à la maison....Principe des vases communiquant où c'est toujours le même vase qui est dessous
Et puis, j'ai un avantage : elle est assez timide, cela adoucit ses excitations visibles pour l'extérieur
Comme si c'était simple de gérer l'exigence quand on est soi-même cyclo et que l'on s'adresse à un enfant cyclo...
Il faut gérer les deux humeurs et parfois on lâche pour éviter un clash que l'une ou l'autre ne supportera pas. Cela fait des antécédants pas sympas pour être exigeant....
Couver, quand il n'y a que la cyclo, ce n'est pas assez flagrant pour que cela se voit. Lorsque l'on évite de la mettre dans telle situation parce que son humeur ne s'y prête pas, c'est souvent discret, o ntrouve une excuse. Lorsque je la prends à part pour lui glisser de gérer son émotion, c'est discret. Il n'y a qu'une fois où j'ai du dire "elle ne peut pas" mais encore c'était avec quelqu'un qui connaissait sa cyclo et qui a un membre de sa famille qui est bipolaire, alors, je pouvais m'exprimer.
Mais sinon, oui, tout le monde la trouve géniale ma fille. Parce qu'à l'extérieur, elle est bien obligée de gérer plus et donc cela fait autant à relâcher à la maison....Principe des vases communiquant où c'est toujours le même vase qui est dessous
Et puis, j'ai un avantage : elle est assez timide, cela adoucit ses excitations visibles pour l'extérieur
sweetdy- Grand-bi
- Messages : 273
Date d'inscription : 02/11/2009
Age : 53
Localisation : centre
Re: Ma fille est en hypomanie - opposition au traitement
Voilà, nous on connait les risques, nous, nous sommes humains aussi, nous on veut aussi vivre un petit peu tranquillement après le boulot alors nous sommes prudents pour tout le monde.ptitbrune a écrit:Je lui ai fait remarqué qu'il ne mesurait pas l'angoisse de la crise.
Le fait que quand on lâche, ça marche un temps mais qu'une cata arrive systématiquement... La peur qu'un petit rien ne déclenche une réaction inadaptée ou un blocage...
C'est pas toujours la peine de laisser le gamin s'exposer à une crise. S'il n'a rien à y apprendre, aucun bon souvenir à y gagner malgré tout, pourquoi lui infliger cette crise ? Pourquoi préférer la crise plutôt que de le détourner vers quelque chose de moins excitant, certes, mais qui globalement laissera une meilleure trace de la journée dans sa mémoire ?
Maintenant, je me rends compte sur moi-même qu'à force d'éviter certaines situations qui me seront difficiles pour telles ou telles raisons, je suis proche de la phobie sociale. Avant, je prenais plus de risques, je réfléchissais moins, je pesais moins le pour et le contre. Certes, je n'avais pas ma fille à gérer mais quand même (même Khézia Jones, je ne suis pas allée le voir à Paris plage..... à cause de çà).
Je crois qu'il faut aussi savoir exposer son enfant lorsque le risque est mesuré. Ils doivent apprendre. La vie ne les épargnera pas lorsque nous ne serons plus à côté d'eux.
Mais seul le parent peut savoir si le risque est mesuré justement, pas le public. Le public se tait et laisse le parent juge.
sweetdy- Grand-bi
- Messages : 273
Date d'inscription : 02/11/2009
Age : 53
Localisation : centre
Re: Ma fille est en hypomanie - opposition au traitement
Tout à fait, du reste cette maman a pris sur elle et laissé son fils, simplement elle était un peu speed à l'arrivée... quand elle est venu le recherché, vu que cela c'était bien passé, elle était nettement plus détendue!!!
Bah de toute façon avec un ado on ne peut pas tout leur éviter, et du reste ils transgressent... donc on est là pour éponger... quoi faire d'autre!
Bah de toute façon avec un ado on ne peut pas tout leur éviter, et du reste ils transgressent... donc on est là pour éponger... quoi faire d'autre!
Re: Ma fille est en hypomanie - opposition au traitement
Je crois qu'il faut aussi savoir exposer son enfant lorsque le risque est mesuré. Ils doivent apprendre. La vie ne les épargnera pas lorsque nous ne serons plus à côté d'eux.
Mais seul le parent peut savoir si le risque est mesuré justement, pas le public. Le public se tait et laisse le parent juge.
tout à fait d'accord.
Flocie- Grand-cycle
- Messages : 249
Date d'inscription : 19/11/2009
Sujets similaires
» Comment aider une ado à accepter le traitement?
» arret du traitement à maturité du cerveau.
» reprise du traitement et relaxants : up toujours!!!!
» Rechute et difficulté avec le traitement
» Retour case depart - arret du traitement
» arret du traitement à maturité du cerveau.
» reprise du traitement et relaxants : up toujours!!!!
» Rechute et difficulté avec le traitement
» Retour case depart - arret du traitement
Le forum de Bicycle :: Interférences de la cyclothymie dans la vie :: A LA MAISON - Hygiène de vie - Education
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum