Les effets de la dépression et de la maniacodépression sur les familles

[ptitbrune]

Les effets de la dépression et de la maniacodépression sur les familles:

Un dossier réalisée par l'association canadienne de la santé mentale

Un extrait :
.../...Vos enfants
Comme tous les parents, il vous arrive de vous inquiéter pour vos enfants. Dans les familles touchées par des troubles de l'humeur, d'autres questions peuvent se poser:

Mes enfants auront-ils, d'une façon ou de l'autre, des problèmes de développement ?

Les enfants peuvent-ils souffrir de la maladie?

La dépression aura-t-elle des conséquences sur ma relation ou sur celle de mon conjoint avec mes enfants?

Qu'est-ce que je peux faire?

Ce sont là des questions intéressantes qu'il vaut la peine de se poser. En fait, les enfants qui grandissent avec un parent souffrant de dépression courent plus de risques d'avoir certains types de problèmes dans leur enfance et plus tard dans la vie. La bonne nouvelle est que la probabilité ou la gravité de ces problèmes peuvent être réduites, même éliminées, lorsque les familles ont les connaissances et l'appui dont elles ont besoin.

Ma femme et moi faisons de notre mieux pour préserver nos emplois et notre vie de couple. J'aimerais que nous soyons plus en mesure de mieux nous occuper de nos enfants et de les protéger des gènes ou des difficultés psychologiques que nous leur transmettons. ÉRIC
.../...

LE DOSSIER COMPLET : http://www.phac-aspc.gc.ca/dca-dea/publications/ensemble-fra.php#rem

[sweetdy]

hello

Oui, les effets de la dépression sur le reste de la famille sont majeurs, tout comme les effets des up, il ne faut pas croire que cela passe à l'as juste parce que l'on se sent mieux et plus enjoué.

Avec ma fille, c'était devenu très dur, à cette époque-là, je faisais dépression sur dépression, cela n'arrêtait pas. Ma fille ne savait plus comment me prendre, elle ne comprenait plus ce qui se passait. Elle le traduisait en prenant systématiquement l'attitude inverse à la mienne ou l'attitude inverse à ce qui aurait pu m'aider un tout petit peu.
A ce moment-là, nous avions terriblement besoin de nous dire que nous nous aimions mais l'opportunité ne se présentait jamais (oui, ce n'est pas dans mon éducation de dire cela sans opportunité, même si je progresse).
C'était un peu la guerre entre nous, on se regardait comme chien et chat.

Découragée, lassée de ne pas trouver de solutions, j'ai pris le contre-pied. Je lui ai écrit un livre pour lui expliquer ce qu'était ma maladie. Un livre avec des mots comme elle les auraient dits elle.
Je lui ai lu, je lui ai demandé de m'aider pour les dessins.

Ce fut une libération. Tout a été rayé d'un coup ! Le soleil est réapparu. Aujourd'hui, certes elle a grandi, mais elle comprend mieux quand je lui dis que "je ne peux pas", que "je ne peux plus", qu' "il faut qu'elle arrête". Elle respecte aussi beaucoup de choses d'elle-même.

Mettre des mots sur des symptômes nous a beaucoup aidées. Je n'ai pas cherché à lui imposer de me protéger, je ne lui demande que de respecter, cela semble fonctionner suffisamment compte-tenu de ses propres besoins.

Que faire de plus une fois les mots posés ?
Continuer à embrasser l'enfant chaleureusement pour dire bonjour et aurevoir
Continuer de demander à l'enfant comment s'est passé sa journée avec toute l'attention que demande cette question
Parvenir à prendre sur soi pour donner le minimum d'attention demandée
Parvenir à faire une petite activité avec l'enfant (autre que les devoirs ou une corvée

Mais le plus dur reste des plus essentiel pour l'enfant :
continuer à faire respecter les règles

Et les relations avec le conjoint ?

Je vous raconte une anecdote :
Nous étions à une brocante, il y avait foule. Soudain devant nous, un couple avec des furets en laisse. Ils approchent d'un stand et les deux furets à la traînent se mettent tout d'un coup à courir. Tout naturellement, ma fille, guillerette, chante "il court, il court le furet, le furet de la brocante". C'était mignon, je m'en suis rendue compte. Mais je n'ai fait que m'en rendre compte, je n'ai pas pu l'exprimer ni mentalement, ni, encore moins, physiquement. Mon mari m'a dit "tu as le droit de rire" sur un ton un peu coléreux mais restant amusé par l'aventure de la chanson.
Voilà, cela n'a l'air de rien mais c'est tous les jours comme cela.
Après, j'ai la chance d'avoir un compagnon compréhensif, ce n'est pas trop la cata.


Mes enfants auront-ils des dépressions ?
Bon, ben la réponse est déjà donnée vu qu'elle est a au moins un tempérament cyclo... Il faut lui apprendre à gérer pour qu'elle ne s'y enfonce pas.

Ce que j'aimerais ?
Ce que j'aimerais, c'est de toujours pouvoir me contrôler pour ne pas lui donner le mauvais exemple, pour lui montrer qu'il est possible de tout gérer, pour qu'elle ne se laisse pas aller si elle venait à avoir un trouble à l'âge adulte. Je sais aussi que pour cela, il faudrait que je prenne plus de médicaments pour plus lisser ma courbe d'humeur, je sais aussi que cette vie-là, ce n'est pas moi.

[ptitbrune]

Je vous rappelle que le fameux livre est plébicité par Bicycle :

http://www.bicycle-asso.org/asso/taptapdemaman.php

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