Les crises de ma fille
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Les crises de ma fille
Bonjour,
Nouvelle sur ce forum, je viens vous exposer ici les crises quotidiennes de ma fille.
Ma fille est âgée de 7 ans. En général, les crises démarrent pour un rien. EN ce moment, c'est souvent après un problème avec sa petite soeur. Elle commence par des cris, et elle quelques insultes (pas très grossière, elle est bien élevée. ). Puis, si ça part, elle devient violente : elle tape dans tout ce qui lui passe devant, jette sur nous tout ce qu'elle a sous la main, et enfin, elle s'en prend à moi. D'abord, elle fait semblant de me donner des coups, puis me donne des coups de pieds, des coups de poings.
Quand elle part en crise, je ne sais vraiment pas quoi faire. Je n'arrive pas à la mettre dans sa chambre pour qu'elle se calme, si je l'ignore, ça empire jusqu'à ce que je réagisse, si je m'interpose, j'en prends encore plus dans la tête.
Bref, ces crises sont un moment extrêmement difficile à vivre pour moi. Souvent, je m'énerve même si je sais que ça ne sert à rien. Mais pour moi, qu'un enfant tape sa mère, c'est la dernière chose acceptable donc je le vis très mal.
Quand la crise de ma fille commence à passer, généralement, elle s'en veut énormément, elle pleure, veut des câlins, ou alors se met dans son lit et ne veut plus en bouger, en répétant qu'elle est nulle.... A ce moment, j'ai l'impression de passer de l'autre côté et d'avoir une petite fille dépressive. Alors, je m'épuise à essayer de la réconforter et de la sortir de son lit.
Voilà en gros à quoi ressemble une crise, sachant qu'en ce moment, on en a en moyenne 1 par jour, 3 à 4 le week-end. Ce sont des moments très difficiles, et je me sens vraiment démunie face à cette situation. S'ajoute en plus la culpabilité de ne pas assez m'occuper de mes autres enfants, car lors d'une crise, je les laisse pour gérer leur soeur, et ça peut durer plus d'une heure. En plus, parfois, elle s'en prend à sa petite soeur et j'ai l'impression de ne pas parvenir à la protéger.
Bref, si je vous raconte tout ça, c'est pour "vider mon sac" mais aussi pour avoir quelques conseils, vous qui vivez peut-être une situation similaire. En même temps, à lire certains témoignages, je trouve que le cas de ma fille est plutôt "light" et ça m'ennuie de vous embêter avec ça.
Enfin, bref, merci pour celles et ceux qui m'ont lu, et qui voudront répondre, ou non.
Cookie
Nouvelle sur ce forum, je viens vous exposer ici les crises quotidiennes de ma fille.
Ma fille est âgée de 7 ans. En général, les crises démarrent pour un rien. EN ce moment, c'est souvent après un problème avec sa petite soeur. Elle commence par des cris, et elle quelques insultes (pas très grossière, elle est bien élevée. ). Puis, si ça part, elle devient violente : elle tape dans tout ce qui lui passe devant, jette sur nous tout ce qu'elle a sous la main, et enfin, elle s'en prend à moi. D'abord, elle fait semblant de me donner des coups, puis me donne des coups de pieds, des coups de poings.
Quand elle part en crise, je ne sais vraiment pas quoi faire. Je n'arrive pas à la mettre dans sa chambre pour qu'elle se calme, si je l'ignore, ça empire jusqu'à ce que je réagisse, si je m'interpose, j'en prends encore plus dans la tête.
Bref, ces crises sont un moment extrêmement difficile à vivre pour moi. Souvent, je m'énerve même si je sais que ça ne sert à rien. Mais pour moi, qu'un enfant tape sa mère, c'est la dernière chose acceptable donc je le vis très mal.
Quand la crise de ma fille commence à passer, généralement, elle s'en veut énormément, elle pleure, veut des câlins, ou alors se met dans son lit et ne veut plus en bouger, en répétant qu'elle est nulle.... A ce moment, j'ai l'impression de passer de l'autre côté et d'avoir une petite fille dépressive. Alors, je m'épuise à essayer de la réconforter et de la sortir de son lit.
Voilà en gros à quoi ressemble une crise, sachant qu'en ce moment, on en a en moyenne 1 par jour, 3 à 4 le week-end. Ce sont des moments très difficiles, et je me sens vraiment démunie face à cette situation. S'ajoute en plus la culpabilité de ne pas assez m'occuper de mes autres enfants, car lors d'une crise, je les laisse pour gérer leur soeur, et ça peut durer plus d'une heure. En plus, parfois, elle s'en prend à sa petite soeur et j'ai l'impression de ne pas parvenir à la protéger.
Bref, si je vous raconte tout ça, c'est pour "vider mon sac" mais aussi pour avoir quelques conseils, vous qui vivez peut-être une situation similaire. En même temps, à lire certains témoignages, je trouve que le cas de ma fille est plutôt "light" et ça m'ennuie de vous embêter avec ça.
Enfin, bref, merci pour celles et ceux qui m'ont lu, et qui voudront répondre, ou non.
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cookie- Roulettes
- Messages : 22
Date d'inscription : 29/11/2010
Re: Les crises de ma fille
Bonsoir,
Ben je ne trouve pas que se faire taper dessus par son enfant soit une situation "light" .
Nous avons le même problème ici. J'ai appris à repérer les signes avant-coureurs pour pouvoir agir en amont, pour désamorcer la crise avant qu'elle s'installe et que cela devienne violent.
Je lui ai fait ce qu'on appelle "un scénario social", c'est comme une petite histoire pour qu'il puisse décortiquer ce qui se passe pour lui et pour les autres à ce moment. Moi je le fais façon BD car il parle très peu et ne sait pas encore lire, mais pour ta fille tu peux peut-être lui écrire des phrases courtes.
Puis je lui ai fait un autre scénario lui montrant deux voies possibles :
1 - il "pète les plombs" et fait tout ce qui est interdit (casser, frapper etc)
2 - il me dit que ça ne va pas (à moi ou à son père) et nous pouvons l'aider pour qu'il revienne à un comportement plus calme.
Cela fonctionne pour les crises pas trop fortes, reste encore des moments où ça part d'un coup et là on n'a pas le temps de gérer.
Mais je commence à peine dans la compréhension de la bipolarité, alors je m'améliore au fur et à mesure.
En fait mon fils réagit exactement comme tu le décris pour ta fille, il devient extrêmement violent, puis une fois la crise passée, il devient "tout piteux et triste". Ils ne maîtrisent pas du tout ce qui leur arrive.
Suite à une conversation avec ptitbrune en direct-live lol, qui s'est poursuivie ici avec l'aide de Flocie, je vais entamer également un apprentissage plus systématique des humeurs, pour qu'il puisse les reconnaître, les différencier, puis j'espère les maîtriser.
Ben je ne trouve pas que se faire taper dessus par son enfant soit une situation "light" .
Nous avons le même problème ici. J'ai appris à repérer les signes avant-coureurs pour pouvoir agir en amont, pour désamorcer la crise avant qu'elle s'installe et que cela devienne violent.
Je lui ai fait ce qu'on appelle "un scénario social", c'est comme une petite histoire pour qu'il puisse décortiquer ce qui se passe pour lui et pour les autres à ce moment. Moi je le fais façon BD car il parle très peu et ne sait pas encore lire, mais pour ta fille tu peux peut-être lui écrire des phrases courtes.
Puis je lui ai fait un autre scénario lui montrant deux voies possibles :
1 - il "pète les plombs" et fait tout ce qui est interdit (casser, frapper etc)
2 - il me dit que ça ne va pas (à moi ou à son père) et nous pouvons l'aider pour qu'il revienne à un comportement plus calme.
Cela fonctionne pour les crises pas trop fortes, reste encore des moments où ça part d'un coup et là on n'a pas le temps de gérer.
Mais je commence à peine dans la compréhension de la bipolarité, alors je m'améliore au fur et à mesure.
En fait mon fils réagit exactement comme tu le décris pour ta fille, il devient extrêmement violent, puis une fois la crise passée, il devient "tout piteux et triste". Ils ne maîtrisent pas du tout ce qui leur arrive.
Suite à une conversation avec ptitbrune en direct-live lol, qui s'est poursuivie ici avec l'aide de Flocie, je vais entamer également un apprentissage plus systématique des humeurs, pour qu'il puisse les reconnaître, les différencier, puis j'espère les maîtriser.
fleur de lotus- Tricycle
- Messages : 46
Date d'inscription : 10/11/2010
Re: Les crises de ma fille
Ben déjà pouvoir vider son sac ça fait du bien!!!
nous sommes toutes sur ce forum pour ça!
Le plus difficile, comme tu le dis si bien, est de passer au dessus des actes violents, parceque ça nous heurte, que ce n'est pas comme ça qu'on les a éduqué, que l'on est en proie a des émotions contraires entre colère et culpabilité de ne pas y arriver...
Ne culpabilise pas, c'est normal d'être démunie, nous parent on a pas appris a gérer, aucun parent n'a appris, ce sont des trucs de psy.
On va t'aider à acquérir les connaissances nécessaires.
Tu ne les elimineras peut-être pas toutes, mais si déjà si tu en "éradique" la moitié, ça représente énormément en qualité de vie pour toi, pour elle et pour ses soeurs et frères.
Petit à petit on arrive a augmenter les scores!!!
(ouip j'ai tendance à transposer mes problèmes dans l'univers du jeux...
Ca m'aide a dédramatiser....Les filles ch'uis level 2!! yéééé : Chez moi cette année pas z'un cri : arggg je vais perdre mon entrainement ... !!)
Bon passons à la pratique :
Quand la crise est là :
Garde toujours à l'esprit que quand la crise est là, personne, ni elle, ni toi, ni moi, ni un médecin... n'est capable de la stopper, c'est trop tard.
C'est comme un tsunami dans sa tête, elle n'a plus accès à son cerveau, c'est lui qui commande et il dévaste tout.
Regarde ses actes et paroles comme des symptômes et non comme une volonté d'être méchante etc... ça t'aidera a mettre dans un mouchoir temporairement toutes ses choses qui font mal, tout ces écarts de conduites....
Rappelle toi également que dans ce cas, elle est angoissée, (toi aussi) perdre le contrôle de soi c'est "flippant". Donc après elle déprime, elle se sent très mal d'avoir fait des choses qu'elle ne souhaitait pas et qu'elle n'a pu empêcher d'arriver.
Quand la crise est là, le cerveau est excité, et l'objectif est de ne pas l'alimenter.
> il faut parler doucement avec la voix la plus grave possible (les aigues excite) en dire le moins possible.
> Il faut baisser les lumières et les bruits ça excite (tv, radio... tout)
> Il faut essayer d’interagir le moins possible.
Les phrases qui aident :
> "écoute, j'ai bien entendu ton problème, mais là, nous sommes énervées toutes les deux, je te promets de ré-aborder le sujet avec toi, mais quand tout le monde sera calme."
> "Je vois bien que ma présence ne t'aide pas, je vais donc m'éloigner le temps que la pression redescende."
(si ça ne marche pas du premier coup, ne te décourage pas, répète, et trouve les mots qui fonctionne)
Idéalement, il faudrait rester à ses cotés en ne disant rien et en la rassurant... mais voilà, c'est surhumain de faire ça... donc le mieux est de tout faire pour partir... En gros fuis dès qu'elle s’énerve un peu.
Pour t'aider la fiche en cas de crises sur le site Bicycle: http://www.bicycle-asso.org/parent/Gerer-les-crises-bipolaires.php
Bon ça c'est quand la crise est là... mais ce n'est pas la panacée.
Pour éliminer les crises il faut agir en amont, en évitant de rentrer dans le processus de la crise et agir hors crises pour prévenir celles-ci.
C'est ce que j'appelle repérer "la zone rouge"
c'est à dire le processus qui conduit inexorablement à la crise.
Pour ce faire, tu dois noter tout ce qui se passe avant et au début d'une crise, et le faire pour plusieurs afin de décrypter l’enchaînement.
Tu notes :
> les mots prononcés,
> les ressentis, tes ressentis, et les siens
> quand toi tu montes en pression, quand ta fille monte en pression
> ses expressions corporelles...
> etc... tout ce qui se passe en émotions, en actions, en paroles...
Essayes de faire ça dans un premier temps, et dis nous ce qui déclenche ces crises.
Si tu n'y arrives pas, tu peux nous faire part de tes notes et on t'aidera à préciser ton analyse.
Entre temps, plein de courage, et de ténacité pour toi!
Garde espoir, a une crise par jour, le coté positif, c'est que l'analyse va être super rapide. (hop un peu d'humour, vu le stress que tu dois subir, ça fait pas de mal!!! )
Bisatoi
PS : après la crise, n'oublie pas de faire sortir les émotions que tu as contenues... en pleurant (ben voui, parfois ça fait du bien), en prenant un moment pour toi, tu l'as bien mérité!!!
nous sommes toutes sur ce forum pour ça!
Le plus difficile, comme tu le dis si bien, est de passer au dessus des actes violents, parceque ça nous heurte, que ce n'est pas comme ça qu'on les a éduqué, que l'on est en proie a des émotions contraires entre colère et culpabilité de ne pas y arriver...
Ne culpabilise pas, c'est normal d'être démunie, nous parent on a pas appris a gérer, aucun parent n'a appris, ce sont des trucs de psy.
On va t'aider à acquérir les connaissances nécessaires.
Tu ne les elimineras peut-être pas toutes, mais si déjà si tu en "éradique" la moitié, ça représente énormément en qualité de vie pour toi, pour elle et pour ses soeurs et frères.
Petit à petit on arrive a augmenter les scores!!!
(ouip j'ai tendance à transposer mes problèmes dans l'univers du jeux...
Ca m'aide a dédramatiser....Les filles ch'uis level 2!! yéééé : Chez moi cette année pas z'un cri : arggg je vais perdre mon entrainement ... !!)
Bon passons à la pratique :
Quand la crise est là :
Garde toujours à l'esprit que quand la crise est là, personne, ni elle, ni toi, ni moi, ni un médecin... n'est capable de la stopper, c'est trop tard.
C'est comme un tsunami dans sa tête, elle n'a plus accès à son cerveau, c'est lui qui commande et il dévaste tout.
Regarde ses actes et paroles comme des symptômes et non comme une volonté d'être méchante etc... ça t'aidera a mettre dans un mouchoir temporairement toutes ses choses qui font mal, tout ces écarts de conduites....
Rappelle toi également que dans ce cas, elle est angoissée, (toi aussi) perdre le contrôle de soi c'est "flippant". Donc après elle déprime, elle se sent très mal d'avoir fait des choses qu'elle ne souhaitait pas et qu'elle n'a pu empêcher d'arriver.
Quand la crise est là, le cerveau est excité, et l'objectif est de ne pas l'alimenter.
> il faut parler doucement avec la voix la plus grave possible (les aigues excite) en dire le moins possible.
> Il faut baisser les lumières et les bruits ça excite (tv, radio... tout)
> Il faut essayer d’interagir le moins possible.
Les phrases qui aident :
> "écoute, j'ai bien entendu ton problème, mais là, nous sommes énervées toutes les deux, je te promets de ré-aborder le sujet avec toi, mais quand tout le monde sera calme."
> "Je vois bien que ma présence ne t'aide pas, je vais donc m'éloigner le temps que la pression redescende."
(si ça ne marche pas du premier coup, ne te décourage pas, répète, et trouve les mots qui fonctionne)
Idéalement, il faudrait rester à ses cotés en ne disant rien et en la rassurant... mais voilà, c'est surhumain de faire ça... donc le mieux est de tout faire pour partir... En gros fuis dès qu'elle s’énerve un peu.
Pour t'aider la fiche en cas de crises sur le site Bicycle: http://www.bicycle-asso.org/parent/Gerer-les-crises-bipolaires.php
Bon ça c'est quand la crise est là... mais ce n'est pas la panacée.
Pour éliminer les crises il faut agir en amont, en évitant de rentrer dans le processus de la crise et agir hors crises pour prévenir celles-ci.
C'est ce que j'appelle repérer "la zone rouge"
c'est à dire le processus qui conduit inexorablement à la crise.
Pour ce faire, tu dois noter tout ce qui se passe avant et au début d'une crise, et le faire pour plusieurs afin de décrypter l’enchaînement.
Tu notes :
> les mots prononcés,
> les ressentis, tes ressentis, et les siens
> quand toi tu montes en pression, quand ta fille monte en pression
> ses expressions corporelles...
> etc... tout ce qui se passe en émotions, en actions, en paroles...
Essayes de faire ça dans un premier temps, et dis nous ce qui déclenche ces crises.
Si tu n'y arrives pas, tu peux nous faire part de tes notes et on t'aidera à préciser ton analyse.
Entre temps, plein de courage, et de ténacité pour toi!
Garde espoir, a une crise par jour, le coté positif, c'est que l'analyse va être super rapide. (hop un peu d'humour, vu le stress que tu dois subir, ça fait pas de mal!!! )
Bisatoi
PS : après la crise, n'oublie pas de faire sortir les émotions que tu as contenues... en pleurant (ben voui, parfois ça fait du bien), en prenant un moment pour toi, tu l'as bien mérité!!!
Dernière édition par ptitbrune le Mar 19 Avr - 12:20, édité 1 fois
Re: Les crises de ma fille
Au fait, tu dis beaucoup de choses dans ton post,
je n'ai répondu qu'aux points qui me semblaient primordiaux, pour ne pas te noyer dans trop d'informations d'un coup.
On ne peut pas attaquer la montagne de front.
Rassure-toi nous aurons l'occasion d'aborder les autres points ultérieurement.
Et puis, surtout ne doute pas de toi, ici des mamans ont réussi a gérer et faire progresser leur enfant, tu en es donc parfaitement capable également.
bisatoi.
je n'ai répondu qu'aux points qui me semblaient primordiaux, pour ne pas te noyer dans trop d'informations d'un coup.
On ne peut pas attaquer la montagne de front.
Rassure-toi nous aurons l'occasion d'aborder les autres points ultérieurement.
Et puis, surtout ne doute pas de toi, ici des mamans ont réussi a gérer et faire progresser leur enfant, tu en es donc parfaitement capable également.
bisatoi.
Re: Les crises de ma fille
Merci beaucoup pour vos réponses.
Ca fait du bien de voir qu'on n'est pas seule à affronter ça.
C'est vrai qu'en ce moment, j'en ai plein la tête, et je n'arrive plus à savoir dans quel sens aller.
Pour la gestion des crises, je sais qu'il faut que je reste calme, que j'essaye de l'apaiser mais en ce moment je n'y arrive pas. Il faut dire qu'elle fait tout pour que je me mette hors de moi. Quand elle voit que je reste zen, elle s'en prend à sa soeur, et là, bingo, j'explose.
Nous avons commencé une TCC pour essayer de l'aider et de travailler sur les causes des crises. J'ai déjà réussi à identifier certains facteurs, mais parfois, on ne comprend même pas pourquoi ça part.
Je sais qu'il va falloir faire un long chemin, et le psychiatre qui l'a diagnostiquée m'a dit qu'il fallait que je sois forte, mais parfois, c'est tellement dur que je n'y arrive pas.
C'est pour ça que ça fait du bien de vous lire. Ptitbrune, quand tu me dis que je peux pleurer, ça me fait du bien, parce que parfois pour ça aussi je culpabilise.
Merci encore pour votre soutien.
Ca fait du bien de voir qu'on n'est pas seule à affronter ça.
C'est vrai qu'en ce moment, j'en ai plein la tête, et je n'arrive plus à savoir dans quel sens aller.
Pour la gestion des crises, je sais qu'il faut que je reste calme, que j'essaye de l'apaiser mais en ce moment je n'y arrive pas. Il faut dire qu'elle fait tout pour que je me mette hors de moi. Quand elle voit que je reste zen, elle s'en prend à sa soeur, et là, bingo, j'explose.
Nous avons commencé une TCC pour essayer de l'aider et de travailler sur les causes des crises. J'ai déjà réussi à identifier certains facteurs, mais parfois, on ne comprend même pas pourquoi ça part.
Je sais qu'il va falloir faire un long chemin, et le psychiatre qui l'a diagnostiquée m'a dit qu'il fallait que je sois forte, mais parfois, c'est tellement dur que je n'y arrive pas.
C'est pour ça que ça fait du bien de vous lire. Ptitbrune, quand tu me dis que je peux pleurer, ça me fait du bien, parce que parfois pour ça aussi je culpabilise.
Merci encore pour votre soutien.
cookie- Roulettes
- Messages : 22
Date d'inscription : 29/11/2010
Re: Les crises de ma fille
Ah non alors, ne culpabilise pas, il faut bien que ça sorte !
C'est parfaitement normal au début, d'être noyée, perdue....C'est tellement dur, tellement angoissant!
Face à la crise on est dans un stress inimaginable, incapable de réfléchir... Tout est impulsif et hélas désastreux!!!
Hors de la crise on continue a super angoisser que la suivante arrive...
C'est un traumatisme, et il ne faut pas minimiser cela!
Tu peux lire cette fiche : http://www.bicycle-asso.org/parent/Traumatisme.php
Bien souvent, entre 2 crises, les parents ont des symptômes résiduels dus aux très grands stress qu'ils vivent régulièrement.
Tu te rends compte tu parles d'1 à 2 fois par jours!!!!
Personnellement, je pense qu'il faut se faire aider sur ce point par les professionnels. Tu peux demander à la psy de ta fille des séances pour toi de coaching parental. Elle est super efficace (j'ai testé!!!).
Nous allons essayer de te trouver un point d'appuis pour que tu puisses commencer à gérer ton stress dans ces moments là, en prenant les choses petit bout par petit bout.
=> Ecrit, sur l'avant crise et le début de la crise, fais-le pour chacune d'elles cette semaine et immanquablement on va trouver des similitudes, des mots déclencheurs etc...
Avant d’écrire, moi aussi j'avais repéré 2, 3 trucs, mais en fait ces repères n'étaient pas les bons, c'était déjà trop tard pour garder la maîtrise de la situation!
Mon fils amorçait une conversation pernicieuse > je ne le voyais pas venir et répondait trop vaguement à son gout > ça le mettait en pétard > et hop c'était parti pour le "pingpong... paf!"...
Moi je n'avais repéré que "ça le met en pétard". Alors qu'il fallait dès la première réponse agir en le calmant, en utilisant des mots clés apaisants)
Une fois que tu sais repérer l'entrée dans la zone rouge :
tu pourras utiliser des techniques pour calmer ta fille.
Entre temps tu peux déjà commencer à protéger la petite en lui disant :
"Quand ta soeur est comme ça, le temps qu'on lui apprenne a gérer, va dans ton petit coin pour ne pas subir. Je reviendrais te chercher après."
Dis lui aussi qu'elle est drôlement courageuse et que tu est fière d'elle, que c'est super de pouvoir compter sur son aide.
Elle sera plus sereine, car elle comprendra qu'on ne la laisse pas de coté et ça la rassurera de savoir qu'elle peut aider et donc avoir une prise.
Ne pas être que dans "je ne peux que subir" ce qui est super angoissant et pathogène.
Teste ça... je pense que ça devrait déjà enlever un poids.
=> Tu peux aussi, quand ta grande fille est calme, parler des crises et lui demander ce qui la met hors d'elle, ce qui fait qu'elle n'arrive plus à se contenir.
Ecoute sans parler, n'essaye surtout pas de répondre, de te justifier si ça vire aux reproches. Juste note ses doléances. Tu lui dis avant que tu enquêtes, que tu ne répondras pas, car tu n'as pas les vraies réponses tant que tu n'auras pas analysé tout ça à tête froide.
Voilà, plein de boulot pour toi ;-)
Bisatoi.
C'est parfaitement normal au début, d'être noyée, perdue....C'est tellement dur, tellement angoissant!
Face à la crise on est dans un stress inimaginable, incapable de réfléchir... Tout est impulsif et hélas désastreux!!!
Hors de la crise on continue a super angoisser que la suivante arrive...
C'est un traumatisme, et il ne faut pas minimiser cela!
Tu peux lire cette fiche : http://www.bicycle-asso.org/parent/Traumatisme.php
Bien souvent, entre 2 crises, les parents ont des symptômes résiduels dus aux très grands stress qu'ils vivent régulièrement.
Tu te rends compte tu parles d'1 à 2 fois par jours!!!!
Personnellement, je pense qu'il faut se faire aider sur ce point par les professionnels. Tu peux demander à la psy de ta fille des séances pour toi de coaching parental. Elle est super efficace (j'ai testé!!!).
Nous allons essayer de te trouver un point d'appuis pour que tu puisses commencer à gérer ton stress dans ces moments là, en prenant les choses petit bout par petit bout.
=> Ecrit, sur l'avant crise et le début de la crise, fais-le pour chacune d'elles cette semaine et immanquablement on va trouver des similitudes, des mots déclencheurs etc...
Avant d’écrire, moi aussi j'avais repéré 2, 3 trucs, mais en fait ces repères n'étaient pas les bons, c'était déjà trop tard pour garder la maîtrise de la situation!
Mon fils amorçait une conversation pernicieuse > je ne le voyais pas venir et répondait trop vaguement à son gout > ça le mettait en pétard > et hop c'était parti pour le "pingpong... paf!"...
Moi je n'avais repéré que "ça le met en pétard". Alors qu'il fallait dès la première réponse agir en le calmant, en utilisant des mots clés apaisants)
Une fois que tu sais repérer l'entrée dans la zone rouge :
tu pourras utiliser des techniques pour calmer ta fille.
Entre temps tu peux déjà commencer à protéger la petite en lui disant :
"Quand ta soeur est comme ça, le temps qu'on lui apprenne a gérer, va dans ton petit coin pour ne pas subir. Je reviendrais te chercher après."
Dis lui aussi qu'elle est drôlement courageuse et que tu est fière d'elle, que c'est super de pouvoir compter sur son aide.
Elle sera plus sereine, car elle comprendra qu'on ne la laisse pas de coté et ça la rassurera de savoir qu'elle peut aider et donc avoir une prise.
Ne pas être que dans "je ne peux que subir" ce qui est super angoissant et pathogène.
Teste ça... je pense que ça devrait déjà enlever un poids.
=> Tu peux aussi, quand ta grande fille est calme, parler des crises et lui demander ce qui la met hors d'elle, ce qui fait qu'elle n'arrive plus à se contenir.
Ecoute sans parler, n'essaye surtout pas de répondre, de te justifier si ça vire aux reproches. Juste note ses doléances. Tu lui dis avant que tu enquêtes, que tu ne répondras pas, car tu n'as pas les vraies réponses tant que tu n'auras pas analysé tout ça à tête froide.
Voilà, plein de boulot pour toi ;-)
Bisatoi.
Dernière édition par ptitbrune le Mar 19 Avr - 12:21, édité 1 fois (Raison : MAJ liens)
Re: Les crises de ma fille
Merci beaucoup pour les conseils et les liens.
Je viens de commencer un cahier pour essayer de comprendre le déclenchement des crises.Et au rythme où ça va, je crois que je n'ai pas pris un cahier assez gros. Je n'avais qu'un 48 pages et avec les 2 crises du jour, deux sont déjà remplies.
J'essaye de discuter avec sa petite soeur. Elle a bien compris que sa soeur avait un problème dans son cerveau. Elle m'a même demandé si on pouvait l'opérer pour la guérir....
Par contre, je n'arrive pas à parler des crises avec ma grande. Dès que j'aborde le sujet, elle se referme, se met à pleurer. Donc je change vite de sujet.
Ce qui est dur, aussi, une fois la crise passée, c'est quand ma fille redevient le petit ange qu'elle sait être et qu'elle vient me demander toute mielleuse de jouer avec elle. La plupart du temps, je n'y arrive pas, je n'en ai pas la force. Il me faut du temps pour effacer de mon esprit le monstre qu'elle a été pendant une heure. Et après, je me dis que ce n'est pas de sa faute, c'est sa maladie qui veut ça.... Et je ne parle même pas de son père qui met parfois une journée entière à s'en remettre.
Bon demain est un autre jour, elle va aller à l'école, ce lieu où tout est si bien pour elle. Enfin, si le temps nous le permet.
Je viens de commencer un cahier pour essayer de comprendre le déclenchement des crises.Et au rythme où ça va, je crois que je n'ai pas pris un cahier assez gros. Je n'avais qu'un 48 pages et avec les 2 crises du jour, deux sont déjà remplies.
J'essaye de discuter avec sa petite soeur. Elle a bien compris que sa soeur avait un problème dans son cerveau. Elle m'a même demandé si on pouvait l'opérer pour la guérir....
Par contre, je n'arrive pas à parler des crises avec ma grande. Dès que j'aborde le sujet, elle se referme, se met à pleurer. Donc je change vite de sujet.
Ce qui est dur, aussi, une fois la crise passée, c'est quand ma fille redevient le petit ange qu'elle sait être et qu'elle vient me demander toute mielleuse de jouer avec elle. La plupart du temps, je n'y arrive pas, je n'en ai pas la force. Il me faut du temps pour effacer de mon esprit le monstre qu'elle a été pendant une heure. Et après, je me dis que ce n'est pas de sa faute, c'est sa maladie qui veut ça.... Et je ne parle même pas de son père qui met parfois une journée entière à s'en remettre.
Bon demain est un autre jour, elle va aller à l'école, ce lieu où tout est si bien pour elle. Enfin, si le temps nous le permet.
cookie- Roulettes
- Messages : 22
Date d'inscription : 29/11/2010
Re: Les crises de ma fille
Beaucoup de bons conseils, je me contenterai donc de te souhaiter bon courage ne désespère pas surtout, tu es sur la bonne voie.
Flocie- Grand-cycle
- Messages : 249
Date d'inscription : 19/11/2009
Re: Les crises de ma fille
Pour expliquer à la petite, tu peux lui montrer l'espace enfant qui explique la bipolarité de manière imagée :
http://www.bicycle-asso.org/enfant/Introduction-cyclothymie-enfant.php
Cet espace est encore peu fourni, mais on y travaille!!! ;-)
http://www.bicycle-asso.org/enfant/Introduction-cyclothymie-enfant.php
Cet espace est encore peu fourni, mais on y travaille!!! ;-)
Dernière édition par ptitbrune le Mar 19 Avr - 12:22, édité 1 fois (Raison : MAJ liens)
Re: Les crises de ma fille
Je viens vous donner quelques nouvelles.
Les crises continuent au même rythme épuisant.
Nous sommes allées voir sa psy samedi et vu l'ampleur des crises, elle nous a fait prescrire des médicaments afin de l'aider. Pour moi, c'est à la fois un soulagement et une forme d'échec. Un échec parce que je pensais/voulais pouvoir aider ma fille sans sans. En plus, j'ai une vision très négative des médicaments à cause de mon histoire familiale. Mais c'est aussi un soulagement parce que la psy nous l'a vraiment présenté comme une aide et la perspective de voir une amélioration même minime me réconforte.
Depuis que nous avons vu la psy, ma fille est plus calme, plus apaisée. il faut dire qu'en plus elle a très peu vu ses soeurs ce week-end, ce qui simplifie les choses.
Le parcours continue, mais j'entame cette nouvelle semaine un peu plus sereine et avec un moral en hausse.
Les crises continuent au même rythme épuisant.
Nous sommes allées voir sa psy samedi et vu l'ampleur des crises, elle nous a fait prescrire des médicaments afin de l'aider. Pour moi, c'est à la fois un soulagement et une forme d'échec. Un échec parce que je pensais/voulais pouvoir aider ma fille sans sans. En plus, j'ai une vision très négative des médicaments à cause de mon histoire familiale. Mais c'est aussi un soulagement parce que la psy nous l'a vraiment présenté comme une aide et la perspective de voir une amélioration même minime me réconforte.
Depuis que nous avons vu la psy, ma fille est plus calme, plus apaisée. il faut dire qu'en plus elle a très peu vu ses soeurs ce week-end, ce qui simplifie les choses.
Le parcours continue, mais j'entame cette nouvelle semaine un peu plus sereine et avec un moral en hausse.
cookie- Roulettes
- Messages : 22
Date d'inscription : 29/11/2010
Re: Les crises de ma fille
C'est quoi le médoc? de la Dépakine?
Je comprends, c'est toujours très difficile de se dire que son enfant va avoir un médicament, car cela entérine le diagnostic vraiment, plus moyen de "se défiler" sur la maladie.
On a beaucoup diabolisé la médication des enfants, mais ça ne gène personne de donner des amphétamines à des enfants (traitement de l'hyperactivité). De leur donner de la junkfood avec pesticides, matières de synthèse, activateurs d'hyperactivité....
On pousse des cries d'orfraie pour la Dépakine. Pourtant c'est un médicament que l'on prescrit aux enfants, même aux nourrissons depuis les années 60. (pour le moment aucun retour négatif la dessus!)
Perso je vois la différence, cela apaise beaucoup mon fils. Ca ne lui enlève pas tout, mais justement, le delta je souhaite qu'il le gère avec de l'hygiène de vie et de la TCC.
Ca va permettre à la psychothérapie de porter ses fruits, de donner l’énergie nécessaire aux enfants (et aux parents, il faut bien pouvoir souffler sur les crises pour ré-orienter son éduc et son rapport à l'enfant) pour s'investir dans la gestion des humeurs.
Avec le recul, je me dis que j'ai beaucoup angoissé pour ce médoc, et in finé c'était très nettement exagéré. Il n'a aucun effet secondaire, il est bien plus serein, et je vois mal comment il aurait pu passer l'adolescence de manière sécuritaire. Il ne faut pas oublier que cela les protège du suicide et de la crise maniaque (HP!).
Ce n'est pas du tout un échec, au contraire, c'est le tremplin vers une nouvelle relation, vers de la sérénité.
Par contre, attention, le médoc ne fait pas tout!!!
Certes il apaise, mais il ne va pas enlever des années de conflits, ni les failles psychologiques, ni les schémas dysfonctionnels....
Je vois pas mal de parents, s’arrêter aux médocs, se faire une raison, et se désinvestir en espérant que le médoc va tout résoudre.
Le médoc, c'est le début d'un gros travail sur soi pour ta fille et pour toi aussi!!!
Il te permet juste de prendre la bonne route, à vous de faire le chemin...
avec notre aide bien sur!!!
bisatoi.
PS : Nous ce qu'on espère en prenant en charge tôt les humeurs, c'est justement minimiser la posologie et stopper la maladie avant les grosses complications. L'avenir nous dira si nous avons eut raison, mais pour l'instant cela se confirme plutôt.
Je comprends, c'est toujours très difficile de se dire que son enfant va avoir un médicament, car cela entérine le diagnostic vraiment, plus moyen de "se défiler" sur la maladie.
On a beaucoup diabolisé la médication des enfants, mais ça ne gène personne de donner des amphétamines à des enfants (traitement de l'hyperactivité). De leur donner de la junkfood avec pesticides, matières de synthèse, activateurs d'hyperactivité....
On pousse des cries d'orfraie pour la Dépakine. Pourtant c'est un médicament que l'on prescrit aux enfants, même aux nourrissons depuis les années 60. (pour le moment aucun retour négatif la dessus!)
Perso je vois la différence, cela apaise beaucoup mon fils. Ca ne lui enlève pas tout, mais justement, le delta je souhaite qu'il le gère avec de l'hygiène de vie et de la TCC.
Ca va permettre à la psychothérapie de porter ses fruits, de donner l’énergie nécessaire aux enfants (et aux parents, il faut bien pouvoir souffler sur les crises pour ré-orienter son éduc et son rapport à l'enfant) pour s'investir dans la gestion des humeurs.
Avec le recul, je me dis que j'ai beaucoup angoissé pour ce médoc, et in finé c'était très nettement exagéré. Il n'a aucun effet secondaire, il est bien plus serein, et je vois mal comment il aurait pu passer l'adolescence de manière sécuritaire. Il ne faut pas oublier que cela les protège du suicide et de la crise maniaque (HP!).
Ce n'est pas du tout un échec, au contraire, c'est le tremplin vers une nouvelle relation, vers de la sérénité.
Par contre, attention, le médoc ne fait pas tout!!!
Certes il apaise, mais il ne va pas enlever des années de conflits, ni les failles psychologiques, ni les schémas dysfonctionnels....
Je vois pas mal de parents, s’arrêter aux médocs, se faire une raison, et se désinvestir en espérant que le médoc va tout résoudre.
Le médoc, c'est le début d'un gros travail sur soi pour ta fille et pour toi aussi!!!
Il te permet juste de prendre la bonne route, à vous de faire le chemin...
avec notre aide bien sur!!!
bisatoi.
PS : Nous ce qu'on espère en prenant en charge tôt les humeurs, c'est justement minimiser la posologie et stopper la maladie avant les grosses complications. L'avenir nous dira si nous avons eut raison, mais pour l'instant cela se confirme plutôt.
Re: Les crises de ma fille
Nous ce qu'on espère en prenant en charge tôt les humeurs, c'est justement minimiser la posologie et stopper la maladie avant les grosses complications
Qu'appelles-tu "grosses complications" ? en fait je n'ai rien lu sur l'évolution de la bp dans le temps.
fleur de lotus- Tricycle
- Messages : 46
Date d'inscription : 10/11/2010
Re: Les crises de ma fille
J'entends par là, le renforcement de la bipolarité avec des symptômes forts comme crise maniaque, TS, dépression récurrente...
Grosso-modo que la maladie forcisse et invalide vraiment la vie de la personne (incapacité à travailler, à suivre ses études, explosion familiale due à la maladie... etc)
Actuellement, les personnes sont diagnostiquées au plus tôt en fin d'adolescence parcequ'il y a eut une crise majeure nécessitant une hospitalisation, ou une "quasi-hospitalisation" (pas hospitalisée bien qu'elle le devrait s'il y avait de véritables moyens pour la psychiatrie en France).
Je pense, j'espère, que si on prend le problème dès l'enfance, alors ce genre de crise majeure ne survienne pas dans beaucoup de cas.
C'est un peu comme une course contre la montre. En tout cas, c'est comme ça, que perso, je le vis... Donner tous les atouts de stabilité à mon fils, pour qu'il ne connaisse pas l'HP, pour que jamais il n'attente à sa vie !
=> Il a bien pris conscience qu'il fallait se méfier des excès, mais pour autant, il teste la clope, le joint, l'alcool, il veille tard le soir...
Il se fait très facilement entraîner par ses potes...
En général il gère assez bien ses humeurs, mais parfois le up le saisi, comme s'il arrivait trop rapidement au stade de "toute puissance" : Il croit maîtriser et puis ça se solde par un arrêt du traitement "en douce".
Tout cela est bien fragile!!!
Il refuse toujours d'affiner sa gestion par une TCC :-(
Et sous-jacent, il n'est pas intimement convaincu que le traitement est une nécessité vitale pour lui...Donc il tente très régulièrement de le zapper.
Comme il est encore sous mon toit, je lui ai demandé de le prendre devant moi... Mais plus il grandit moins j'ai mon mot à dire sur sa vie.
Grosso-modo que la maladie forcisse et invalide vraiment la vie de la personne (incapacité à travailler, à suivre ses études, explosion familiale due à la maladie... etc)
Actuellement, les personnes sont diagnostiquées au plus tôt en fin d'adolescence parcequ'il y a eut une crise majeure nécessitant une hospitalisation, ou une "quasi-hospitalisation" (pas hospitalisée bien qu'elle le devrait s'il y avait de véritables moyens pour la psychiatrie en France).
Je pense, j'espère, que si on prend le problème dès l'enfance, alors ce genre de crise majeure ne survienne pas dans beaucoup de cas.
C'est un peu comme une course contre la montre. En tout cas, c'est comme ça, que perso, je le vis... Donner tous les atouts de stabilité à mon fils, pour qu'il ne connaisse pas l'HP, pour que jamais il n'attente à sa vie !
=> Il a bien pris conscience qu'il fallait se méfier des excès, mais pour autant, il teste la clope, le joint, l'alcool, il veille tard le soir...
Il se fait très facilement entraîner par ses potes...
En général il gère assez bien ses humeurs, mais parfois le up le saisi, comme s'il arrivait trop rapidement au stade de "toute puissance" : Il croit maîtriser et puis ça se solde par un arrêt du traitement "en douce".
Tout cela est bien fragile!!!
Il refuse toujours d'affiner sa gestion par une TCC :-(
Et sous-jacent, il n'est pas intimement convaincu que le traitement est une nécessité vitale pour lui...Donc il tente très régulièrement de le zapper.
Comme il est encore sous mon toit, je lui ai demandé de le prendre devant moi... Mais plus il grandit moins j'ai mon mot à dire sur sa vie.
Re: Les crises de ma fille
Je suis d'accord avec toi, il y a un vrai problème de prise en charge et d'accès aux soins pour cette maladie.
J'ai la chance d'avoir pu faire diagnostiquer ma fille à l'âge de 7 ans. Mais avant, j'ai vu une psy qui a dit que ma fille était tyrannique et que si elle était comme ça, c'était à cause de sa mauvaise éducation. Après j'ai tenté le pédo psy, pour lui, tout allait bien et quand je lui ai parlé de bipolarité, c'est tout juste s'il ne m'a pas ri au nez en disant qu'on ne pouvait pas les diagnostiquer avant 18 ans.
Du coup, toute seule, je me suis lancée dans des recherches internet, j'ai trouvé le centre spécialisé et j'ai pu y trouver des réponses et de l'aide. Mais la prise en charge n'est pas remboursée, et je me demande comment les parents qui n'ont pas les moyens peuvent faire.
Pour ce qui est de la gestion des médicaments, je ne connais pas encore cette situation avec ma fille mais je la connais bien avec ma mère. Elle n'arrive jamais à les prendre plus de 6 mois de suite. Et oui, quand tout va bien, à quoi ça sert? Au contraire, ça l'empêche d'être dans cet état euphorique si agréable... C'est vrai que c'est une lutte de tous les jours. Et moi qui ai vécu des TS, des hospitalisations d'urgence... avec ma mère, il est clair que je ne veux pas revivre la même chose avec ma fille. Alors TCC, médicaments, et tout notre amour pour faire au mieux.
PS : au fait, le médicament prescrit est de la micropakine.
J'ai la chance d'avoir pu faire diagnostiquer ma fille à l'âge de 7 ans. Mais avant, j'ai vu une psy qui a dit que ma fille était tyrannique et que si elle était comme ça, c'était à cause de sa mauvaise éducation. Après j'ai tenté le pédo psy, pour lui, tout allait bien et quand je lui ai parlé de bipolarité, c'est tout juste s'il ne m'a pas ri au nez en disant qu'on ne pouvait pas les diagnostiquer avant 18 ans.
Du coup, toute seule, je me suis lancée dans des recherches internet, j'ai trouvé le centre spécialisé et j'ai pu y trouver des réponses et de l'aide. Mais la prise en charge n'est pas remboursée, et je me demande comment les parents qui n'ont pas les moyens peuvent faire.
Pour ce qui est de la gestion des médicaments, je ne connais pas encore cette situation avec ma fille mais je la connais bien avec ma mère. Elle n'arrive jamais à les prendre plus de 6 mois de suite. Et oui, quand tout va bien, à quoi ça sert? Au contraire, ça l'empêche d'être dans cet état euphorique si agréable... C'est vrai que c'est une lutte de tous les jours. Et moi qui ai vécu des TS, des hospitalisations d'urgence... avec ma mère, il est clair que je ne veux pas revivre la même chose avec ma fille. Alors TCC, médicaments, et tout notre amour pour faire au mieux.
PS : au fait, le médicament prescrit est de la micropakine.
cookie- Roulettes
- Messages : 22
Date d'inscription : 29/11/2010
Re: Les crises de ma fille
C'est dommage que dans ces moments là, on est si mal!!ne m'a pas ri au nez en disant qu'on ne pouvait pas les diagnostiquer avant 18 ans.
Parceque franchement, j'aimerais leur demander au nom de quoi la maladie mentale respecterait l'age légal de la majorité, qui ne correspond du reste à rien de physiologique!!! je suppose qu'avant c'était 21 ans qu'on avait le droit d'avoir une maladie psy!!!
Et pourquoi ces médecins, 10 ans d'études, sont ils aussi incohérents!!!
Que font-ils des enfants autistes, et des ado schizo, des ados dépressifs???
Dépressif... maniaco-dépressif... entre les 2, ya juste une hypomanie qu'on a raté dans 50% des cas!
Ils attendent 18 ans!!! une dépression, un "pétage de plomb", une hospit', une TS etc....Mais la prise en charge n'est pas remboursée, et je me demande comment les parents qui n'ont pas les moyens peuvent faire.
J'exagère un peu...
Quelques psy diagnostiquent (pour l'instant je n'ai que 3 adresses en France => Prière de me faire connaitre des adresses de médecins diagnostiqueur d'enfants SVP!!!)
Sinon, ils sont pris en charge dans les CMPE qui ne diagnostiquent pas, ou bien qui parlent d'hyperactivité. Mais, ils essayent de contenir le truc avec des thérapies qui se rapprochent de plus en plus des TCC.
Donc il n'y a pas "rien"... Objectivement, il y a "quasiment rien" !
Ben justement, ta fille elle aura les éléments que n'a pas eut ta mère et elle aura la stabilité que n'a pas eut ta mère avec en plus l'éducation et la connaissance de la maladie qui va bien!Pour ce qui est de la gestion des médicaments, je ne connais pas encore cette situation avec ma fille mais je la connais bien avec ma mère.
Et ça, ça change tout! Après, elle décidera, adulte, si elle souhaite utiliser les outils ou pas... Mais je suis sure qu'il y aura quelques bonnes habitudes qui seront acquises et qui feront également la différence.
Comme dirait mon fils, "la bipolarité, on ne peut même pas en profiter, car sinon on le paye!"Au contraire, ça l'empêche d'être dans cet état euphorique si agréable...
bon parfois il l'oublie un peu... sourire!!!
Micropakine = dose de nourisson!!! rire!!
(je rigole car ça faisait piaffer mon fils quand je disais ça... il a commencé par la microp')
C'est pas mal de commencer léger... d'obtenir l'adhésion et d'augmenter tranquilou les doses pour coller au plus près du besoin et surtout de la dose minimale nécessaire en fonction de la personne.
Re: Les crises de ma fille
Hello
Dans tout ce qui a été dit et ce qui a été mis en lien, il y a beaucoup.
Je voulais insister sur un point :
Les crises d'un enfant cyclothymiques, quelle que soit la violence qu'elles produisent, ne sont jamais réellement tournées vers quelqu'un en particulier. Lorsque l'enfant insulte une personne ou la frappe, il n'a pas envie de lui faire mal, il n'a pas envie d'être méchant, il n'a rien contre cette personne, c'est juste que son cerveau mélange tous les signaux et que cela lui fait peur. Alors pour se réconforter, cela sort aussi gros que c'est dedans. Un coup, une insulte, c'est un "aide-moi" qui s'est trompé de canal.
Dans cet état, on aimerait tellement que ce qui est à l'intérieur devienne plus petit que ce qui est à l'extérieur que l'on ferait n'importe quoi pour y arriver, juste pour que relativement, on se sente mieux à l'intérieur comparativement.
Bien sûr, la meilleure solution est de gérer les émotions. Mais il faut le temps d'apprendre, de maîtriser, d'apprendre à anticiper surtout et encore plus d'apprendre à être dans un état nominal qui limite les risques.
Lorsque l'on est dans un état nominal si détendu que les émotions arrivent doucement et progressivement, alors on voit de loin arriver ce qui va poser un problème, on a le temps de trouver des solutions avec un cerveau calme et alerte. Alors si vraiment les choses prennent de l'ampleur, on est armé, on a des solutions de repli.
"Je n'arrive pas à lui parler de ses crises". Ben oui, c'est normal, elle se sent tellement coupable, tellement nulle. C'est bien cela qu'il faut lui dire. Ce n'est pas elle qui est comme cela, ses crises sont l'expression d'un symptôme, d'un grand mal-être, son cerveau envoie des SOS mais en même temps il n'est pas capable de les traduire en mots ou en gestes adéquats. Elle ne fait pas exprès, son cerveau dérape parce qu'il y a trop d'émotions, c'est tout. Elle doit comprendre que cela marche comme çà, qu'elle n'est pas la seule non plus, qu'il y a des solutions et que vous aller les mettre en œuvre, progressivement, qu'il faudra du temps.
Il ne faut pas croire qu'elle ne t'écoute pas quand tu lui parles. Il ne faut pas confondre la honte, la gêne, la peur et le refus. Elle saura exprimer un réel refus. Et bien tu arrêtes et tu reprends un autre jour, tu as le temps.
C'est agaçant ! Oui, je te le confirme ! Ma miss a été pareille, elle semblait ne pas vouloir en parler mais moi, j'avais décider qu'on allait le faire. Les premières fois, j'avais un mur devant moi, elle était en boule, le regard toujours à l'opposé de moi. Et puis, elle s'est détendue et maintenant c'est elle aussi qui vient en parler. Cela ne s'est pas fait en un jour, mais avec le temps.
Je crois qu'avec la bipolarité, il n'y a pas de secret : il faut donner le temps au temps pendant l'action.
Je te souhaite beaucoup de patience et de retrait par rapport aux symptômes.
Dans tout ce qui a été dit et ce qui a été mis en lien, il y a beaucoup.
Je voulais insister sur un point :
Les crises d'un enfant cyclothymiques, quelle que soit la violence qu'elles produisent, ne sont jamais réellement tournées vers quelqu'un en particulier. Lorsque l'enfant insulte une personne ou la frappe, il n'a pas envie de lui faire mal, il n'a pas envie d'être méchant, il n'a rien contre cette personne, c'est juste que son cerveau mélange tous les signaux et que cela lui fait peur. Alors pour se réconforter, cela sort aussi gros que c'est dedans. Un coup, une insulte, c'est un "aide-moi" qui s'est trompé de canal.
Dans cet état, on aimerait tellement que ce qui est à l'intérieur devienne plus petit que ce qui est à l'extérieur que l'on ferait n'importe quoi pour y arriver, juste pour que relativement, on se sente mieux à l'intérieur comparativement.
Bien sûr, la meilleure solution est de gérer les émotions. Mais il faut le temps d'apprendre, de maîtriser, d'apprendre à anticiper surtout et encore plus d'apprendre à être dans un état nominal qui limite les risques.
Lorsque l'on est dans un état nominal si détendu que les émotions arrivent doucement et progressivement, alors on voit de loin arriver ce qui va poser un problème, on a le temps de trouver des solutions avec un cerveau calme et alerte. Alors si vraiment les choses prennent de l'ampleur, on est armé, on a des solutions de repli.
"Je n'arrive pas à lui parler de ses crises". Ben oui, c'est normal, elle se sent tellement coupable, tellement nulle. C'est bien cela qu'il faut lui dire. Ce n'est pas elle qui est comme cela, ses crises sont l'expression d'un symptôme, d'un grand mal-être, son cerveau envoie des SOS mais en même temps il n'est pas capable de les traduire en mots ou en gestes adéquats. Elle ne fait pas exprès, son cerveau dérape parce qu'il y a trop d'émotions, c'est tout. Elle doit comprendre que cela marche comme çà, qu'elle n'est pas la seule non plus, qu'il y a des solutions et que vous aller les mettre en œuvre, progressivement, qu'il faudra du temps.
Il ne faut pas croire qu'elle ne t'écoute pas quand tu lui parles. Il ne faut pas confondre la honte, la gêne, la peur et le refus. Elle saura exprimer un réel refus. Et bien tu arrêtes et tu reprends un autre jour, tu as le temps.
C'est agaçant ! Oui, je te le confirme ! Ma miss a été pareille, elle semblait ne pas vouloir en parler mais moi, j'avais décider qu'on allait le faire. Les premières fois, j'avais un mur devant moi, elle était en boule, le regard toujours à l'opposé de moi. Et puis, elle s'est détendue et maintenant c'est elle aussi qui vient en parler. Cela ne s'est pas fait en un jour, mais avec le temps.
Je crois qu'avec la bipolarité, il n'y a pas de secret : il faut donner le temps au temps pendant l'action.
Je te souhaite beaucoup de patience et de retrait par rapport aux symptômes.
sweetdy- Grand-bi
- Messages : 273
Date d'inscription : 02/11/2009
Age : 53
Localisation : centre
Re: Les crises de ma fille
Merci beaucoup pour ton soutien.
C'est vrai que c'est parfois tellement dur, on est tellement dans l'action que c'est difficile d'avoir une attitude "réfléchie et raisonnée".
Depuis que nous avons vu la psy, j'arrive mieux à gérer, je prends beaucoup sur moi, je ne m'énerve pas. J'arrive à ce qu'elle ne tape pas mais la violence verbale est toujours là. Par contre, ça me prend une énergie folle. Je suis épuisée mais le climat un peu plus serein. Mon mari n'arrive pas encore à garder son calme, donc, je gère seule, mais c'est déjà ça.
C'est fou comme du soutien comme le votre, et l'écoute d'une psy peuvent faire du bien. Je sais que la route est encore très longue, mais je m'accroche. Chaque jour sans crise ou avec une petite qu'on arrive à gérer est une victoire et ça fait du bien.
Merci encore.
C'est vrai que c'est parfois tellement dur, on est tellement dans l'action que c'est difficile d'avoir une attitude "réfléchie et raisonnée".
Depuis que nous avons vu la psy, j'arrive mieux à gérer, je prends beaucoup sur moi, je ne m'énerve pas. J'arrive à ce qu'elle ne tape pas mais la violence verbale est toujours là. Par contre, ça me prend une énergie folle. Je suis épuisée mais le climat un peu plus serein. Mon mari n'arrive pas encore à garder son calme, donc, je gère seule, mais c'est déjà ça.
C'est fou comme du soutien comme le votre, et l'écoute d'une psy peuvent faire du bien. Je sais que la route est encore très longue, mais je m'accroche. Chaque jour sans crise ou avec une petite qu'on arrive à gérer est une victoire et ça fait du bien.
Merci encore.
cookie- Roulettes
- Messages : 22
Date d'inscription : 29/11/2010
Re: Les crises de ma fille
Je suis super contente de voir que les crises diminuent!
J'imagine le soulagement d'avoir enfin un peu de répits..
Cela demande beaucoup d’énergie tout le temps!!!
Mais avec le temps ça diminue nettement, sauf par période ou il y a encore des difficultés (chez moi aussi il y a des débordements verbaux!!!) Du reste, j'ai pris l'option "grands-parents" pour les vacances... ils me le prennent et je vais pouvoir souffler!!! Ca va faire un bien fou!!!
Alors comment as-tu réussi a contourner certaines crises???
Hier avec mon fils on a pu discuter un peu... il a convenu qu'il n'y avait pas d'autre solution que je m'éloigne dès que le ton monte, même si ça l’énerve... par contre visiblement je reviens trop tôt à la charge!!!
Mais c'est pas facile à estimer ce temps pour que la pression redescende!!!
Et puis honnêtement, parfois yen a marre de faire autant d'effort... mais en fait on a pas le choix!
En tout cas félicitation pour tes succès!!!!
J'imagine le soulagement d'avoir enfin un peu de répits..
Cela demande beaucoup d’énergie tout le temps!!!
Mais avec le temps ça diminue nettement, sauf par période ou il y a encore des difficultés (chez moi aussi il y a des débordements verbaux!!!) Du reste, j'ai pris l'option "grands-parents" pour les vacances... ils me le prennent et je vais pouvoir souffler!!! Ca va faire un bien fou!!!
Alors comment as-tu réussi a contourner certaines crises???
Hier avec mon fils on a pu discuter un peu... il a convenu qu'il n'y avait pas d'autre solution que je m'éloigne dès que le ton monte, même si ça l’énerve... par contre visiblement je reviens trop tôt à la charge!!!
Mais c'est pas facile à estimer ce temps pour que la pression redescende!!!
Et puis honnêtement, parfois yen a marre de faire autant d'effort... mais en fait on a pas le choix!
En tout cas félicitation pour tes succès!!!!
Re: Les crises de ma fille
Merci pour ton soutien.
Alors, pour l'instant, on n'a plus de crise violente. Et ça fait un bien fou. Ce qu'on a, ce sont des petites explosions avec des cris, parfois des objets qui volent, quelques petites phrases pas très agréables, mais c'est beaucoup plus soft qu'avant.
Pour la calmer, j'essaie de l'isoler avec moi, de lui parler le plus doucement et calmement possible. J'essaie de m'allonger avec elle, ou alors, je la fais dessiner ce qu'elle ressent. Tout ça, ce sont des méthodes données par la psy. Mais je me suis rendue compte que son attitude dépend beaucoup de la mienne : si je m'énerve, elle s'énerve encore plus. Donc, je dois prendre sur moi et ce n'est pas facile parfois. Certains soirs, je me sens vidée.
Comme on arrive à gérer les colères, voilà que reviennent les crises d'angoisse, et ça par contre, ce n'est pas super. Mais bon, chaque chose en sont temps.
J'ai l'impression aussi qu'elle commence à avoir des TOC. Je ne sais pas si je me fais des idées, si cela change quelque chose ou non.
Pour ton fils, c'est sûr que ce n'est pas facile de savoir quand ils sont redescendus. je crois que c'est la difficulté de cette maladie, trouver le bon dosage de nos actions, au bon moment.
En tout cas, j'espère que tu vas bien profiter de ces vacances, et que tu vas pouvoir décompresser et prendre soin de toi.
Alors, pour l'instant, on n'a plus de crise violente. Et ça fait un bien fou. Ce qu'on a, ce sont des petites explosions avec des cris, parfois des objets qui volent, quelques petites phrases pas très agréables, mais c'est beaucoup plus soft qu'avant.
Pour la calmer, j'essaie de l'isoler avec moi, de lui parler le plus doucement et calmement possible. J'essaie de m'allonger avec elle, ou alors, je la fais dessiner ce qu'elle ressent. Tout ça, ce sont des méthodes données par la psy. Mais je me suis rendue compte que son attitude dépend beaucoup de la mienne : si je m'énerve, elle s'énerve encore plus. Donc, je dois prendre sur moi et ce n'est pas facile parfois. Certains soirs, je me sens vidée.
Comme on arrive à gérer les colères, voilà que reviennent les crises d'angoisse, et ça par contre, ce n'est pas super. Mais bon, chaque chose en sont temps.
J'ai l'impression aussi qu'elle commence à avoir des TOC. Je ne sais pas si je me fais des idées, si cela change quelque chose ou non.
Pour ton fils, c'est sûr que ce n'est pas facile de savoir quand ils sont redescendus. je crois que c'est la difficulté de cette maladie, trouver le bon dosage de nos actions, au bon moment.
En tout cas, j'espère que tu vas bien profiter de ces vacances, et que tu vas pouvoir décompresser et prendre soin de toi.
cookie- Roulettes
- Messages : 22
Date d'inscription : 29/11/2010
Re: Les crises de ma fille
Bravo, c'est bien d'arriver à t'isoler avec elle!
c'est super car ça doit bien l'aider!!!
Le dessin est un excellent outil : demande lui de nous dessiner son dragon de la cyclothymie pour notre collection Bicycle.. ;-) :
https://bicyle.forums-actifs.com/t129-la-collection-de-dragons-de-nos-petitbicycles
Pour les TOCs : Demande au psy si certains comportements ne cacheraient pas un TOC. La encore tu es pris en charge par des spécialistes, ils sauront traiter TOC et cyclo.
=> concernant les crises d'angoisses, je ne connais pas trop,
Quelqu'un a des tuyaux, pour aider cookie ???
Ah oui, on est vidé après, ça c'est sur!!!!
Une fois qu'on a réussi a mieux gérer les crises, l'étape suivante c'est apprendre à se relaxer sans angoisser de la suivante, et se dégager du temps pour soi, des sas de décompression en quelque sorte.
C'est vrai que ce que nous sommes peut crisper ou non une situation...
Mais faut pas non plus trop se mettre la pression sur ce point.
Parceque plus tard, il ne rencontrerons pas que des êtres parfaits connaissant la communication empathique et tout le barda!!! sourire...
Donc c'est à eux d'apprendre à modérer leur réactions.
Par contre le fait que nous les y aidions avec ces techniques, cela permet :
> De ne pas "creuser le sillon de la cyclo " dans leur cerveau
> D'être opérationnel pour les aider à dépasser leur réactions...
> D'être sur le pont en cas de problème...
> D'être un exemple de comportement gagnant (c'est éducatif)
Ouiiii pendant les vacances, tout le monde décompresse!!! ça fait du bien!
Bisatoi
c'est super car ça doit bien l'aider!!!
Le dessin est un excellent outil : demande lui de nous dessiner son dragon de la cyclothymie pour notre collection Bicycle.. ;-) :
https://bicyle.forums-actifs.com/t129-la-collection-de-dragons-de-nos-petitbicycles
Pour les TOCs : Demande au psy si certains comportements ne cacheraient pas un TOC. La encore tu es pris en charge par des spécialistes, ils sauront traiter TOC et cyclo.
=> concernant les crises d'angoisses, je ne connais pas trop,
Quelqu'un a des tuyaux, pour aider cookie ???
Ah oui, on est vidé après, ça c'est sur!!!!
Une fois qu'on a réussi a mieux gérer les crises, l'étape suivante c'est apprendre à se relaxer sans angoisser de la suivante, et se dégager du temps pour soi, des sas de décompression en quelque sorte.
C'est vrai que ce que nous sommes peut crisper ou non une situation...
Mais faut pas non plus trop se mettre la pression sur ce point.
Parceque plus tard, il ne rencontrerons pas que des êtres parfaits connaissant la communication empathique et tout le barda!!! sourire...
Donc c'est à eux d'apprendre à modérer leur réactions.
Par contre le fait que nous les y aidions avec ces techniques, cela permet :
> De ne pas "creuser le sillon de la cyclo " dans leur cerveau
> D'être opérationnel pour les aider à dépasser leur réactions...
> D'être sur le pont en cas de problème...
> D'être un exemple de comportement gagnant (c'est éducatif)
Ouiiii pendant les vacances, tout le monde décompresse!!! ça fait du bien!
Bisatoi
Re: Les crises de ma fille
=> concernant les crises d'angoisses, je ne connais pas trop,
Quelqu'un a des tuyaux, pour aider cookie ???
Pour ma part, seule une médication a pu venir à bout de celles de fiston. (la micopakine les a beaucoup diminuées)
Il a eu aussi, après la mise en place de la micropakine, l'apparition de TOCs, phobies...
Peut être cachés avant par toute sa problématique ?
C'est pris en charge maintenant, et ça roule !
Bon courage Cookie, tu es sur la bonne voie !
Flocie- Grand-cycle
- Messages : 249
Date d'inscription : 19/11/2009
Re: Les crises de ma fille
Flocie a écrit:=> concernant les crises d'angoisses, je ne connais pas trop,
Quelqu'un a des tuyaux, pour aider cookie ???
Pour ma part, seule une médication a pu venir à bout de celles de fiston. (la micopakine les a beaucoup diminuées)
Il a eu aussi, après la mise en place de la micropakine, l'apparition de TOCs, phobies...
Peut être cachés avant par toute sa problématique ?
C'est pris en charge maintenant, et ça roule !
Bon courage Cookie, tu es sur la bonne voie !
Alors, pour les TOC, ça fait un ou deux mois que je me pose la question. Donc, avant l'arrivée de la micropakine. C'est vrai qu'il faut que j'en parle à la psy, mais jusqu'à maintenant, il y avait urgence pour un autre domaine. A voir donc...
Pour les crises d'angoisse, elle en a toujours eu mais pendant cette période de crises violentes intense, il n'y en avait plus.
Chez elle, ça se manifeste par le fait de ne pas pouvoir faire quelque chose qu'elle a envie de faire, elle se met dans son lit et ne peut plus en sortir, ou alors, reste très longtemps aux toilettes pour faire pipi. C'est vraiment difficile pour moi de voir ma fille comme ça, puisque ça me rappelle les crises de ma mère. Mais bon, c'est un autre versant de la cyclo qu'il va nous falloir affronter et surmonter.
En tout cas Flocie, ça me rassure de voir qu'avec une prise en charge ça roule. Ca donne de l'espoir, parce que quand je regarde tout ce qu'il nous reste à faire, ça donne le vertige.
cookie- Roulettes
- Messages : 22
Date d'inscription : 29/11/2010
Re: Les crises de ma fille
Je pense aussi que la réassurance est un levier fort.
Réassurance :
> féliciter pour les progrès, même les plus ténus,
> dire souvent je t'aime,
> S'assurer que tout est ok pour telle nouveauté
> Anticiper en prévenant des choses qui vont arriver (emploi du temps... etc
> Encourager à faire...
> Si besoin prévoir les scénarios "au cas ou"
> Communiquer pour connaitre ce qui "bloque", même si irrationnel.
.../...
Ne t'inquiète pas, il faut mettre un pied devant l'autre et prendre les choses une par une.
Réassurance :
> féliciter pour les progrès, même les plus ténus,
> dire souvent je t'aime,
> S'assurer que tout est ok pour telle nouveauté
> Anticiper en prévenant des choses qui vont arriver (emploi du temps... etc
> Encourager à faire...
> Si besoin prévoir les scénarios "au cas ou"
> Communiquer pour connaitre ce qui "bloque", même si irrationnel.
.../...
Ne t'inquiète pas, il faut mettre un pied devant l'autre et prendre les choses une par une.
Re: Les crises de ma fille
Fiston ayant un pluri ou multi handicap/patho (lol, je sais plus comment appeler sa problématique!) il m'est difficile de savoir qui engendre quoi.
en tout cas, on utilise beaucoup les emplois du temps, tout est anticipé, expliqué, car ça me paraissait la plus forte source d'angoisse.
Il a cependant parfois des crises sans raison explicable, des bouffées d'angoisse qui paraissent sans raison...
Oui, Amélie a raison, toujours encourager, féliciter, rassurer.
Il est clair que si l'an dernier Noël a été cette année, fiston est très zen, cool, serein... un vrai bonheur, et quel changements !
J'espère que cette année, il va vraiment pouvoir profiter de Noël...
Il ne me semble pas que fiston avait des TOCs avant la micro, mais bon, il faut dire que j'avais comme toi des choses plus urgentes à gérer que cela !
En tout cas, ça a été évident après, il concerve certaines phobies "raisonnables" on va dire, et quelques pulsions, mais nettement moins importantes qu'il y a quelques mois.
C'est tout à fait gérable et sans grand impact sur le quotidien.
Bien sur qu'il faut garder espoir, il faut laisser un peu de temps au temps aussi... (la micro met 6 mois pour être à effet maxi, même si elle fonctionne très vite efficacement)
en tout cas, on utilise beaucoup les emplois du temps, tout est anticipé, expliqué, car ça me paraissait la plus forte source d'angoisse.
Il a cependant parfois des crises sans raison explicable, des bouffées d'angoisse qui paraissent sans raison...
Oui, Amélie a raison, toujours encourager, féliciter, rassurer.
Il est clair que si l'an dernier Noël a été cette année, fiston est très zen, cool, serein... un vrai bonheur, et quel changements !
J'espère que cette année, il va vraiment pouvoir profiter de Noël...
Il ne me semble pas que fiston avait des TOCs avant la micro, mais bon, il faut dire que j'avais comme toi des choses plus urgentes à gérer que cela !
En tout cas, ça a été évident après, il concerve certaines phobies "raisonnables" on va dire, et quelques pulsions, mais nettement moins importantes qu'il y a quelques mois.
C'est tout à fait gérable et sans grand impact sur le quotidien.
Bien sur qu'il faut garder espoir, il faut laisser un peu de temps au temps aussi... (la micro met 6 mois pour être à effet maxi, même si elle fonctionne très vite efficacement)
Flocie- Grand-cycle
- Messages : 249
Date d'inscription : 19/11/2009
Re: Les crises de ma fille
Je voulais vous souhaiter une bonne année. J'espère que la cyclo va vous laisser un peu de répit.
Pour nous, cette année ne commence pas sous les meilleurs auspices. Les crises sont revenues, de façon rapprochée et avec une violence un peu plus poussée : violence physique et verbale. Je me trouve à bout d'argument, à bout de souffle, et là j'ai un peu de mal. En même temps, je sens ma fille très très mal. Elle se plaint de tout, est très sombre. Mais du coup, je m'en prends plein la figure. Et que c'est dur. Que c'est dur d'enchaîner les journées de boulot après des soirées horribles, de se dire que finalement au boulot, c'est encore là qu'on est le mieux et d'avoir peur de rentrer à la maison....
Bref, c'est pas la joie ici. On va voir sa psy samedi, j'espère qu'après, ça ira mieux.
Pour nous, cette année ne commence pas sous les meilleurs auspices. Les crises sont revenues, de façon rapprochée et avec une violence un peu plus poussée : violence physique et verbale. Je me trouve à bout d'argument, à bout de souffle, et là j'ai un peu de mal. En même temps, je sens ma fille très très mal. Elle se plaint de tout, est très sombre. Mais du coup, je m'en prends plein la figure. Et que c'est dur. Que c'est dur d'enchaîner les journées de boulot après des soirées horribles, de se dire que finalement au boulot, c'est encore là qu'on est le mieux et d'avoir peur de rentrer à la maison....
Bref, c'est pas la joie ici. On va voir sa psy samedi, j'espère qu'après, ça ira mieux.
cookie- Roulettes
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Date d'inscription : 29/11/2010
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